La marche de l’opposition, le 9 août dernier pour réclamer des élections inclusives e Côte d’Ivoire/ AIP
Dans un communiqué diffusé le 2 octobre, le Conseil national de sécurité (CNS) de la Côte d’Ivoire a annoncé l’interdiction de tout rassemblement public visant à contester les décisions émises par le Conseil constitutionnel au début du mois de septembre. Cette décision coïncide avec les projets des deux principales formations politiques de l’opposition (le PPA-CI et le PDCI-RDA), qui avaient prévu d’organiser une marche le 4 octobre pour appeler à un dialogue en faveur d’élections inclusives, transparentes et démocratiques.
En vue des élections présidentielles prévues le 25 octobre, les autorités ivoiriennes ont également pris des mesures significatives pour assurer la sécurité du pays. Le CNS a annoncé le déploiement de 44 000 éléments des Forces de défense et de sécurité, chargés de garantir un scrutin à la fois sécurisé et serein. Ces agents effectueront des patrouilles mixtes, tant pédestres que motorisées, pour maintenir l’ordre public.
Le communiqué souligne que, depuis la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel, des discours xénophobes, haineux et subversifs ont été tenus par certains individus, y compris des responsables politiques. Ces discours, ainsi que la diffusion de fausses informations, sont considérés comme des menaces potentielles à l’ordre public.
Le CNS rappelle que les décisions du Conseil constitutionnel sont sans appel et ne peuvent faire l’objet de contestation. Par conséquent, il a donné instruction aux ministres de la Justice et de la Sécurité d’interdire formellement les meetings et manifestations publiques qui pourraient s’opposer à ces décisions.
La marche prévue par l’opposition a été qualifiée de potentiellement risquée pour l’ordre public, entraînant son interdiction par la préfecture. Cette situation soulève des questions sur le climat politique à quelques semaines des élections et met en lumière les tensions persistantes entre le gouvernement et les forces d’opposition en Côte d’Ivoire.
Thom Biakpa