Le procès intenté par Valérie Yapo (droite) contre Tidjane Thiam, le président du PDCI-RDA a été à nouveau reporté au 15 mai/ JA
Le procès opposant Valérie Yapo à Tidjane Thiam a repris ce jeudi 8 mai 2025 en Côte d’Ivoire. Militante du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti d’opposition, Valérie Yapo conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête de cette formation politique.
L’audience, qui n’a duré qu’une trentaine de minutes, a permis à chaque partie de présenter ses arguments par écrit au tribunal. Les avocats du PDCI ont demandé l’ouverture de nouveaux débats en ajoutant des documents à la procédure. En conséquence, l’affaire se prolonge et des plaidoiries sont désormais prévues pour le jeudi 15 mai, où un débat oral sera mené.
La légitimité de Tidjane Thiam contestée
Les deux parties maintiennent des positions fermes. Valérie Yapo, qui a saisi la justice pour faire annuler son exclusion du PDCI, soutient que les organes du parti ayant pris cette décision n’étaient pas habilités à le faire. Elle affirme que ces organes ont été mis en place par Tidjane Thiam, dont elle remet en question la légitimité à la tête du PDCI. Yapo s’appuie sur l’article 48 du Code de la nationalité, arguant que Tidjane Thiam n’était plus Ivoirien, mais uniquement Français, au moment de son élection à la présidence du parti.
De l’autre côté, le PDCI, représenté par ses avocats, conteste cette procédure. Selon Me Suy Bi, seul le procureur de la République est compétent pour trancher sur les questions de nationalité, ce qui rend le dossier inacceptable en l’état. Un autre argument avancé par la défense est que Tidjane Thiam serait né binational, à la fois Français et Ivoirien, ce qui le soustrairait à l’application de l’article 48 du Code de la nationalité. Cet article avait déjà conduit le tribunal, il y a deux semaines, à ordonner sa radiation de la liste électorale.
Ce procès, qui soulève des questions cruciales sur la légitimité et la nationalité au sein du PDCI, continue d’attirer l’attention des observateurs politiques en Côte d’Ivoire. Les prochaines plaidoiries pourraient apporter des éclaircissements sur cette affaire qui divise le parti d’opposition.
Thom Biakpa