Jean-Louis Billon, l’un des potentiels candidats à la présidentielle d’octobre 2025/ CEI
La Côte d’Ivoire se prépare activement pour les élections présidentielles prévues le 25 octobre 2025. Les candidats intéressés avaient jusqu’au mercredi 27 août à minuit pour soumettre leurs dossiers à la Commission électorale indépendante (CEI). À l’issue de cette période, plus de 50 candidatures ont été enregistrées, marquant un intérêt significatif pour ce scrutin qui s’annonce crucial pour l’avenir politique du pays.
Parmi les candidats, on retrouve des figures emblématiques issues des principales formations politiques. Le président sortant Alassane Ouattara, représentant le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), est en lice pour un nouveau mandat. L’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, candidat du Front populaire ivoirien (FPI), et l’ex-Première dame Simone Ehivet, représentant le Mouvement des générations capables (MGC), complètent ce trio de poids lourds.
De surcroît, les partis politiques tels que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont également proposé des candidatures notables, y compris celles de Tidjane Thiam et de l’ancien président Laurent Gbagbo. Cependant, il est important de noter que ces deux derniers ne figurent pas sur la liste électorale définitive publiée par la CEI en juin, et leur candidature soulève des questions quant à leur éligibilité.
Dans le cadre de cette dynamique électorale, certains membres de ces partis ont choisi de suivre des voies alternatives, comme le député Jean-Louis Billon, qui souhaite se présenter sous l’étiquette d’une coalition de huit partis, le Congrès démocratique. Au PPA-CI, Ahoua Don Mello a opté pour une « candidature de précaution » afin de garantir que son parti ne soit pas totalement absent de la compétition, selon son directeur de cabinet, Kouakou Kouamé.
Du côté des candidats indépendants, des personnalités telles qu’Antoine Tiémoko Assalé, député de Tiassalé, et Vincent Toh Bi-Irié, ancien préfet d’Abidjan, font également leur entrée dans la course.
La CEI dispose maintenant de trois jours pour transmettre tous les dossiers au Conseil constitutionnel, qui aura la responsabilité de vérifier l’éligibilité des candidats et de s’assurer du respect des parrainages. La liste définitive des candidats sera publiée au plus tard le 10 septembre.
Il est également à noter que deux personnalités majeures, l’ancien Premier ministre Guillaume Soro et l’ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, seront absentes de cette élection. Tous deux, ayant été condamnés par la justice ivoirienne, ont été radiés de la liste électorale, ce qui soulève des interrogations sur la dynamique politique actuelle en Côte d’Ivoire.
Le paysage politique ivoirien s’annonce donc riche en enjeux, avec une compétition qui pourrait s’avérer déterminante pour l’avenir du pays.
Thom Biakpa