La Cour pénale internationale (CPI) ouvre ce mardi 9 septembre à La Haye une audience inédite visant Joseph Kony, fondateur de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et fugitif depuis près de vingt an/ AFP
Le mardi 9 septembre 2025, la Cour pénale internationale (CPI) va ouvrir une audience sans précédent à La Haye, ciblant Joseph Kony, le fondateur de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui est en fuite depuis près de vingt ans. Accusé de 39 chefs d’inculpation, notamment de meurtre, torture, viol, esclavage sexuel et enrôlement forcé d’enfants, Kony se retrouve au cœur de la première procédure par contumace de l’histoire de la CPI.
Les juges de la CPI sont appelés à évaluer si les preuves présentées par les procureurs justifient l’ouverture d’un procès contre l’ex-chef de guerre. Cependant, il est important de noter qu’un procès ne pourra se tenir que si Joseph Kony est arrêté et transféré à La Haye, conformément aux règlements de la cour qui interdisent les procès par contumace.
Joseph Kony a dirigé la LRA, qui a été responsable de nombreuses atrocités en Ouganda et dans les pays voisins, faisant des dizaines de milliers de victimes et enlevant des milliers d’enfants pour les transformer en soldats. Malgré les efforts internationaux pour le capturer, Kony demeure insaisissable, ce qui soulève des questions sur la capacité de la CPI à faire respecter ses mandats.
Cette audience représente une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité pour les crimes de guerre et les violations des droits humains. Les procureurs espèrent que la tenue de cette audience de confirmation des charges pourra accélérer un éventuel procès en cas d’arrestation de Kony, tout en offrant une première tribune aux victimes de ses actes pour faire entendre leur voix.
L’issue de cette audience pourrait avoir des répercussions significatives non seulement pour les victimes et leurs familles, mais aussi pour la communauté internationale, qui continue de surveiller de près les actions de la CPI dans la lutte contre les crimes contre l’humanité et les conflits armés. La situation de Joseph Kony illustre les défis persistants auxquels fait face la justice internationale dans la recherche de responsabilité pour les crimes les plus graves.
Thom Biakpa