Photo AFP
Nombreux sont les pays africains qui vantent chaque jour la forte croissance de leur économique. Malheureusement, cette croissance dans la plupart des cas, a un effet quasi nul dans l’amélioration des conditions de vie des populations, qui continuent de vivre dans la pauvreté.
Dans son rapport analytique de la situation économique sur le continent qu’elle vient de publier, la Banque Mondiale a relevé cet état de fait qui, selon l’Institution financière, trouve son explication à plusieurs niveaux.
La Banque Mondiale dans son rapport, fait le constat que » pour 1% de croissance, l’Afrique réduit son taux de pauvreté de 1% contre 2,5 % dans le reste du monde ». Pour elle, cela s’explique par le fait que » les inégalités sont structurelles et que les efforts individuels ne permettent pas de mobilité dans l’échelle sociale », constate la Banque mondiale.
L’enjeu prioritaire pour l’institution est donc la réduction des inégalités pour créer de la richesse et de la croissance. Pour cela, la Banque mondiale recommande des » actions multisectorielles « , à la mise en place de « politiques visant à créer des conditions équitables et à renforcer la capacité de production des populations défavorisées ».
La mobilité entre classes sociales est aujourd’hui quasi-inexistante. L’institution appelle donc à » investir dans le capital humain, notamment l’Éducation et l’Alimentation ». Autre levier, celui de » renforcer les services dans les régions mal desservies et les connectivités ». L’objectif étant de » diminuer les distorsions et ainsi favoriser l’émergence de marchés plus équitables et plus prospères ».
La Banque Mondiale note par ailleurs, que » les subventions mal ciblées et l’assistance sociale limitée ne compensent pas les différentes taxes directes ou indirectes payées par les populations les plus pauvres ».
Aujourd’hui, » la politique budgétaire tend à renforcer les taux de pauvreté dans la plupart des pays », met-elle encore en exergue. Elle préconise donc « des impôts fonciers et immobiliers », mécanisme efficace pour soutenir les gouvernements locaux et propose également de « mettre fin aux exonérations de TVA qui profitent aux plus hauts revenus ».
Thom Biakpa