Le médecin congolais fait partie des modèles du corps médical en Afrique et dans le monde. Ses œuvres parlent d’elles-mêmes. Récit sur un personnage reconnu salvateur à l’unanimité.
Un humaniste en blouse blanche, ça ne court pas les rues. Denis Mukwege s’est fait justicier des personnes vulnérables en consacrant son temps et son savoir-faire pour ces oubliés de la société congolaise. Le médecin a pris sur lui la responsabilité de porter la voix des désœuvrés, afin que leurs doléances soient prises en compte par les décideurs.
Surnommé « l’homme qui répare les femmes » en raison de son assistance aux côtés des femmes victimes des agressions sexuelles dans l’Est de la RDC, le gynécologue s’est engagé dans une action sociale et humanitaire qui exige des vertus parmi lesquelles l’amour, la pitié, l’affection, le courage et la patience.
Sa notoriété a traversé les frontières congolaises ; l’impact de ses œuvres pour le secours aux populations, a forcé l’admiration de nombreuses organisations, reconnaissantes de son engagement.
En 2014 il reçoit du parlement européen le prix Sakharov pour son militantisme en faveur des droits de l’Homme et des libertés ; le prix Olof Palme lui a été décerné en 2008 suivi du prix de la paix de Séoul en 2016. En bref, il compte diverses distinctions pour le travail accompli.
C’est en 2018 que le Dr. Denis Mukwege reçoit le prestigieux prix Nobel de la paix. Antonio Guterres, le Secrétaire général de Nations unies, a rendu hommage au médecin en ces mots : « Malgré des menaces de mort régulières, il a fait de l’hôpital Panzi en République démocratique du Congo un refuge contre les mauvais traitements ». Pour toucher le plus grand nombre de nécessiteux, sa fondation qui a vu le jour en 2016, passe par le recensement des cibles, l’évaluation des besoins et la quête des solutions. Cette association a but non lucratif reçoit les dons des volontaires et des organismes au service de l’humanitaire. Les fonds collectés permettent de s’approvisionner en kits sanitaires nécessaires pour des soins de qualité.
Hors de la blouse blanche, le Dr. Denis Mukwege inscrit sa pensée et ses actions dans des livres, parmi lesquels « La force des femmes », « réparer les femmes » ou encore « plaidoyer pour la vie ». Il parcourt le monde pour transmettre son savoir et défendre sa position lors de conférences, interviews, missions etc.
« On m’a amené une femme violée par plusieurs hommes en uniforme. Elle n’avait pas seulement été violée, ils lui avaient aussi retiré sa partie génitale… Je n’imaginais pas que cela deviendrait mon métier », témoigne le médecin.
Tchuisseu Lowé
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