Au Mali, les sinistrés sont de plus en plus nombreux / photo: AFP
Le dernier bilan des inondations au Mali fait état de 84 morts, 153 blessés et 349 889 personnes officiellement déclarées sinistrées. Ce bilan a été établi par le Comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes, qui a publié un communiqué officiel ce week-end.
Dans ce communiqué, le comité de crise indique que les « opérations de sauvetage, d’évacuation et de mise en sécurité des ménages » se poursuivent, tout comme « l’assistance en vivres et non vivres » destinée aux sinistrés. De plus, il est précisé que les « piquets d’intervention rapide » de la Protection civile ont été renforcés, que le « curage des collecteurs et des caniveaux » se poursuit, et que des « travaux d’urgence » ont été entrepris sur les routes endommagées.
Les régions les plus touchées par cette catastrophe sont Bamako, Ségou et Gao. Cependant, aucune partie du pays n’est épargnée. Les Nations unies, l’Union européenne, le Canada et les États-Unis ont récemment débloqué des fonds pour aider les autorités maliennes à faire face à cette situation. Par ailleurs, la Chine a fourni des dons en vivres.
Il convient de rappeler qu’à la fin du mois d’août, les autorités maliennes de transition ont décrété l’état de « catastrophe nationale », et la rentrée scolaire, initialement prévue le 1er octobre, a été reportée au 4 novembre prochain. Cependant, des milliers de familles dont les maisons ont été détruites occupent toujours des salles de classe.
Les organisations paysannes du Mali demandent l’activation du Fonds national des risques et des calamités agricoles pour soutenir les dizaines de milliers d’agriculteurs qui ont perdu ou sont en train de perdre leurs récoltes.
Alors que la saison des pluies devrait toucher à sa fin à la fin du mois d’octobre, le comité de gestion des crises prévient que « les risques d’inondations demeurent avec la poursuite des orages isolés ». Des« quantités importantes » de pluie sont prévues dans diverses régions du pays, et la situation hydrologique le long des fleuves Sénégal, Niger et Bani est marquée par la poursuite de la montée des eaux. Au Mali, les prévisions météorologiques restent donc préoccupantes.
Thom Biakpa