Au cours des dernières années, le Mali et le Burkina Faso ont fait face à des attaques terroristes répétées, bien souvent meurtrières.
Ces situations représentent une menace pour les démocraties et un inconfort de vie pour les populations.
Pour preuve depuis ces différentes attaques, au Burkina Faso les déplacements sont limités et contrôlés à l’intérieur du pays, des infrastructures sont détruites, des établissements scolaires contraints de fermer.
Au Mali, en Juin 2022, ce sont environ 9 000 ménages déplacés qui ont été enregistrés représentant près de 54 000 individus, sans compter les affrontements entre groupes armés causant la mort de plusieurs civils.
Au regard cet impact considérable sur ces pays du Sahel, plusieurs actions ont été mises en place pour éradiquer ce phénomène djihadiste : le Burkina Faso s’est engagé avec des partenaires pour la formation des cadres du renseignement, des unités spécialisées et l’apport en matériels et en expertises.
Le Mali quant à lui, sur le financement du terrorisme, a adopté la stratégie de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il a également mis en place la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) depuis d’ailleurs 2008.
Dans ce même contexte de lutte contre la violence djihadite, le Premier Ministre Burkinabé Apollinaire Joachim Kyélem de Tambéla, en visite à Bamako, a au cours des échanges avec son homologue malien Choguel Maïga, proposé la création d’une fédération qui unira les deux pays dans leur lutte contre le terrorisme en respectant les aspirations des uns et des autres.
Ces pays disposent tous deux d’un gouvernement de transition issu d’un putsch militaire, aussi ils ont tous d’eux exigé le départ des forces françaises de leur territoire.
Au vu des similitudes, le Ministre malien s’est dit prêt à partager l’expérience de son pays dans la lutte contre le terrorisme, avec le Burkina et enrichir son savoir grâce à l’expérience du vécu de ce pays frère.
Cette collaboration marquera t’elle un grand pas dans la lutte contre le terrorisme dans les régions du Sahel ? L’avenir nous le dira…