L’économie de l’Angola repose principalement sur l’industrie pétrolière et minière, qui représente une part importante des revenus et des recettes d’exportation du pays.
Le pays est confronté à des défis importants pour diversifier son économie et réduire sa dépendance à l’égard des industries extractives.
Le gouvernement angolais a mis en place des réformes économiques pour encourager l’investissement privé et stimuler la croissance dans d’autres secteurs tels que l’agriculture, l’industrie manufacturière et les services.
Un prêt de 57 millions d’euros, garanti par l’agence italienne de crédit à l’exportation SACE et la Banco de Desenvolvimento de Angola (BDA), sur une période de dix ans a été recemment octroyé par Deutsche Bank pour aider à soutenir la production alimentaire locale.
En effet, une usine de broyage de soja et de tournesol entièrement automatisée sera construite à Lobito et sera l’une des plus grandes d’Afrique, avec une capacité de traitement quotidienne allant jusqu’à 4 000 tonnes de soja ou 2 400 tonnes de graines de tournesol.
Selon les prévisions, la construction de l’usine devrait prendre deux ans et permettre la création d’environ 300 emplois directs, ainsi que des milliers d’autres emplois indirects liés aux plantations de soja et de tournesol.
Cette initiative est cruciale pour l’Angola, qui dépend encore largement de la production de matières premières, car elle vise à créer une activité de transformation alimentaire à plus forte valeur ajoutée. Cette initiative aura pour effet d’améliorer l’économie locale en permettant une montée en gamme et une réduction des importations alimentaires.
Le secteur agricole, considéré comme un domaine de développement stratégique, contribuera à la diversification industrielle du pays et aidera à réduire la pauvreté.
Ceci représente la première transaction réalisée en vertu de l’accord-cadre de crédit à l’exportation signé en mai 2019 entre le ministère angolais des Finances, Deutsche Bank et BDA.
L’objectif de cet accord est de financer des projets d’investissement privés dans le pays afin d’augmenter l’offre de biens, de services et d’emplois, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour la population.
Bien que le pays dispose du deuxième plus grand réseau hydrique du continent africain, la production agricole nationale reste encore inférieure à la demande et l’Angola importe plus de la moitié de ses besoins alimentaires.
L’initiative de Deutsche Bank est donc cruciale pour la promotion de la production alimentaire locale, la réduction des importations et la création d’emplois dans le pays.