Le FESPACO, abréviation du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou, est un festival de cinéma organisé tous les deux ans dans la ville d’Ouagadougou, capitale du Burkina Faso située en Afrique de l’Ouest.
Depuis sa création en 1969, il est considéré comme le plus important festival de cinéma africain, ayant pour but de le promouvoir et le célébrer en offrant une plateforme aux cinéastes et artistes du continent et de la diaspora pour présenter leurs œuvres.
En outre, cet événement rassemble les professionnels de l’industrie cinématographique africaine, favorisant les échanges et les collaborations entre cinéastes, producteurs, distributeurs et critiques.
La 28e édition du FESPACO 2023 a eu lieu du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou. Le thème choisi pour cette édition était « Cinémas d’Afrique et culture de la paix ».
Comme le veut la tradition, des prix spéciaux ont été décernés avant la clôture de la biennale. Au total, 21 prix ont été attribués dans 4 catégories différentes, offerts par 15 donateurs, d’une valeur totale de 126 millions de FCFA.
Pour déterminer les lauréats, un jury composé de 82 membres a été chargé de cette tâche par le Comité d’Organisation du FESPACO.
Plusieurs personnalités africaines ont assisté à cette cérémonie. Au nom du Premier ministre, le ministre burkinabè chargé des arts, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, a pris la parole pour souligner que cet événement était un moment privilégié d’échanges et de partage entre les créateurs et les donateurs de la biennale du cinéma panafricain. « Ces récompenses des donateurs offrent des tremplins aux œuvres lauréates et la visibilité pour une meilleure carrière », a-t-il indiqué.
La 28e édition du FESPACO se déroule dans un contexte de sécurité nationale marqué par la menace terroriste. En effet, le pays a été le théâtre de deux coups d’État en 2022 et est confronté depuis 2015 à une escalade de violences djihadistes qui ont émergé au Mali et au Niger quelques années plus tôt.
En sept ans, ces violences auraient causé au moins 6000 morts au Burkina Faso.
Malgré cette situation, le FESPACO s’est tenu sous une surveillance militaire renforcée et sans difficultés sécuritaire ; ce qui témoigne de la résilience du pays face aux attaques djihadistes qui ont connu une intensification ces derniers mois.