Inscrit dans un contexte dynamique du processus de développement économique et social du continent, le forum de Rabat fait partie des projets prioritaires du plan d’action de la décennie des racines africaines et de la diaspora africaine.
L’initiative du forum sert d’occasion pour réunir les conditions nécessaires permettant une meilleure contribution de la diaspora africaine dans le développement du continent.
Au centre de ces échanges, la question des frais de transfert de fonds dans une optique de réduction.
Selon les chiffres, le coût de transfert de fonds de la diaspora africaine est estimé à 8%, taux qui crée un fosset pour les économies africaines.
Pour le Ministre des affaires étrangères du Maroc Nasser Bourita, ces coûts, en plus de favoriser les circuits informels sont les plus chers au monde: 8% pour l’Afrique contre 6% pour les autres régions. « C’est en décalage avec l’ambition des nations unies ».
Le Ministre des affaires étrangères du Togo a quant à lui affirmé que ces coûts vont à l’encontre des objectifs de développement durable et à l’agenda 2063 de l’Union Africaine. Il serait indispensable d’y remédier en trouvant des approches de solutions innovantes.
Parlant de solutions innovantes, les recommandations émises par le Forum constitueront
une feuille de route pour résoudre le problème de fonds.
Ce sont entre autres la proposition de nouveaux canaux digitaux inclusifs et la mise en place d’infrastructures adéquates et de cadres réglementaires favorables, ainsi que la mise en place d’une cartographie au sein de la diaspora africaine dans le monde y compris dans les compétences, de manière à optimiser et renforcer son implication dans le développement économique de leurs pays d’origine.
Les participants à ce forum ont aussi procédé à l’étude de la création d’une plateforme e-business qui favorisera la mise en lien de la diaspora africaine avec les porteurs de projets, l’objectif étant de canaliser les flux financiers des diasporas vers l’économie formelle et faire appel à l’expertise des ressortissants africains pour l’élaboration des modèles d’implication innovants.
Pensez vous que ces propositions de solutions issues de ce forum co-présidé par le Maroc et le Togo feront le poids face au problème des coûts de transferts de fonds de la diaspora africaine ?