Le mal va grandissant. Les familles et la société ne cessent de s’inquiéter face à un vice qui dure. Le silence des autorités préoccupe.
Le phénomène suscite des interrogations, l’actualité faisant état d’un cas enregistré dans un hôpital de la ville de Douala, capitale économique du Cameroun.
En effet, une patiente aurait perdu son fœtus sans avoir accès à sa dépouille. La situation a fait écho au sein de l’opinion, obligeant une sortie officielle du responsable de cet établissement sanitaire, qui a reconnu les faits puis, a pris des sanctions sévères contre le personnel soignant désigné pour prendre en charge la femme enceinte.
Mais le rétropédalage de la mère a surpris et choqué plus d’un. Sa version des faits et ses plaintes ont subitement changé après sa rencontre avec Manaouda Malachie, ministre de la santé publique. Des soupçons de corruption pèsent sur cette dernière.
Sur cette affaire, Rfi.fr dira qu’ ‘’ une jeune dame enceinte, qui y avait été admise en soin, exigeait que lui soit présenté son bébé, même mort. Finalement, au terme de cette réunion (avec le ministre de la santé publique, ndlr), l’affaire a été close sur un constat de « non vol de bébé ».
Vanessa Tchatchou, une autre victime du vol de bébé, est devenue une figure de la résistance contre le fléau. Le vol de son nouveau-né le 20 août 2011 dans un hôpital de Yaoundé a provoqué en elle un sentiment de révolte. ‘’ Quand on me présente celle qui détient mon enfant, on me dit que Caroline Atte ne peut pas faire d’enfant …Je veux mon enfant ‘’.
La trentenaire insiste dans ses déclarations en espérant que justice soit faite. Toutefois, l’on questionne la timidité des autorités sanitaires et judiciaires face à un problème constant et préoccupant pour la majorité.
Le rapport corps soignant-patients connait un coup dur car, la méfiance des malades vis-à-vis du personnel sanitaire n’est plus à démontrer.
Tchuisseu Lowé