Créée le 1er janvier 1995 par les négociations du Cycle d’Uruguay (1986-1994), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) compte à son actif 164 états membres et a pour principal objectif d’assurer l’ouverture du commerce dans l’intérêt de tous en fluidifiant les échanges grâce à la baisse des barrières douanières et à la convergence des normes entre les pays.
Depuis quelques années, l’OMC est entrée dans une phase déclin liée à différents facteurs parmi lesquels l’on pourrait citer la crise financière de 2008 aux Etats Unis d’Amérique, la montée du souverainisme dans plusieurs états, les mobilisations politiques contre la désindustrialisation dans les pays développés, la fragilisation des économies provoquée par la pandémie de la Covid-19.
En plus de cela, l’inefficacité de ladite organisation avait été constatée d’une part, par les présidents américains Donald Trump et son successeur Joe Biden et d’autre part, par l’accentuation des rivalités entre les deux grandes puissances mondiales la Chine et les Etats Unis d’Amérique, qui se soustraient au respect des règles énoncées par l’OMC.
Lors du dernier conseil général de l’OMC qui s’est tenu du 12 au 17 Juin 2022 à Genève, la directrice générale, Ngozi Okonjo-Iweala, n’a pu qu’avouer l’incapacité de l’organisation à impulser une nouvelle dynamique.
Il s’agit d’une situation délicate voire critique, qui pourrait aboutir à une instabilité considérable dans les échanges commerciaux mondiaux et à la primauté de la loi du plus fort.