L’exploitation minière joue un rôle significatif dans l’économie du Niger. Le pays possède des ressources minérales importantes, notamment l’uranium, qui est sa principale ressource minière.
En début mai 2023, le gouvernement nigérien et le groupe français Orano (anciennement connu sous le nom d’Areva), ont signé un accord à Niamey, la capitale du Niger, visant à prolonger l’activité de la mine d’uranium de Somaïr jusqu’en 2040.
L’accord a été conclu après des discussions approfondies entre le gouvernement nigérien et Orano, qui ont exploré diverses possibilités pour assurer la durabilité de l’exploitation de la mine.
Ces discussions ont permis d’envisager de nouveaux permis et des moyens innovants pour réduire les coûts, ainsi que d’étudier la possibilité de prolonger la durée de vie de la mine.
Nicolas Maes, PDG d’Orano Mining, a souligné que cet accord témoigne de l’engagement d’Orano envers le Niger, tant sur le plan industriel que sociétal, et dans le respect de la réglementation nationale.
Il a exprimé la volonté mutuelle des deux parties de collaborer pour exploiter pleinement le potentiel des gisements de la Somaïr et de faire durer cette mine le plus longtemps possible.
Cependant, l’accord inclut également une décision de reporter le début de l’exploitation d’Imouraren, l’un des plus grands gisements d’uranium au monde situé également dans le nord du Niger
dont les réserves sont estimées à environ 200 000 tonnes.
En raison de la baisse des prix mondiaux de l’uranium consécutive à la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011, son démarrage, prévu en 2015, avait été suspendu.
En plus de la prolongation de l’exploitation de la Somaïr, Orano s’est engagé à investir environ 39 millions d’euros dans des secteurs prioritaires au Niger, notamment l’éducation.
Bien que l’uranium soit un pilier pour l’économie nigérienne, son exploitation est confrontée à des défis tels que la fluctuation des prix mondiaux de l’uranium, la dépendance économique vis-à-vis de cette ressource, les questions environnementales liées à l’extraction minière et les préoccupations concernant la transparence et l’équité des revenus générés par cette industrie.
Le gouvernement nigérien gagnerait donc à diversifier son économie et à réduire sa dépendance à l’égard de l’uranium en promouvant d’autres secteurs économiques tels que l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables.