Le 7 Février dernier, dans le sud-ouest du Nigeria, ont éclaté de nombreuses protestations, notamment à Kano, plus grande ville du nord, et à Ibadan, ville importante du sud-ouest.
Plusieurs dizaines de jeunes ont incendié des pneus, poursuivi la police locale avec des pierres et des bâtons ; certains ont commencé à détruire et à vandaliser des agences bancaires aux alentours.
Ces échauffourées ont été l’occasion pour plusieurs manifestants de se plaindre face à la pénurie de nouveaux billets de naira qui sévit dans le pays depuis un moment.
En effet, en octobre dernier, la Banque centrale avait annoncé, sans prévenir, changer les billets de banque et décidé que les anciens billets ne seraient plus valables fin janvier avant de repousser la date au 10 février, sous la pression populaire.
La quantité de nouveaux billets de banque distribuée dans les différences agences bancaires aurait été plafonnée dans la limite quotidienne de 20 000 Nairas, soit environ 26 000 FCFA, comme aurait ordonné le gouverneur de la Banque centrale, M. Godwin Emefiele.
L’on constate des files d’attente impressionnantes devant les distributeurs automatiques car de nombreuses personnes attendent pendant des heures devant les très rares distributeurs délivrant les nouveaux billets.
Cette pénurie surgit à quelques semaines de la date des échéances électorales au Nigeria et se rajoute aux nombreuses autres pénuries, d’essence et d’électricité que le pays connait.
En outre, la pénurie de billets de banque aura un impact significatif sur l’économie nigériane qui repose essentiellement sur les activités informelles, dans lesquelles la circulation de l’argent liquide reste primordiale.