Le Tigré officiellement appelé État régional national du Tigré est, depuis 1995, une des onze régions de l’Éthiopie. Depuis le 4 Novembre 2020, il est le théâtre d’un conflit meurtrier qui oppose le gouvernement fédéral éthiopien, le Front de libération du peuple du Tigré et le Front de libération Oromo.
En deux ans, le conflit au Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, est devenu l’un des plus violents et meurtriers de la planète : environ 600 000 personnes tuées, plus de 120 000 victimes de viols et d’esclavages sexuels, des dizaines de milliers de civils tués, mais aussi plus de deux millions de personnes déplacées.
Après plusieurs mois de guerre civile, le gouvernement fédéral éthiopien et les autorités rebelles du Tigré ont conclu en Novembre dernier, à Pretoria en Afrique du Sud, un accord de cessation des hostilités qui prévoit un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès et communications vers cette région, coupée du monde depuis mi-2021.
Depuis l’accord signé dans la capitale sud-africaine, les combats se sont arrêtés et les livraisons d’aide au Tigré ont recommencé.
Ainsi, le gouvernement éthiopien a annoncé qu’un financement d’environ 90 millions de dollars a été envoyé vers l’Etat régional du Tigré dans l’objectif de redynamiser les services bancaires dans cette région ravagée par la guerre.
L’économie éthiopienne s’est ralentie en 2021, affichant une croissance de 5,6 % en 2021 contre 6,1 % en 2020 en raison de la guerre civile et de la pandémie de COVID- 19. En plus de cela, le pays est confronté à une dette croissante depuis plusieurs années.
Le développement du secteur bancaire dans la région du Tigré pourrait alors permettre d’impacter tous les autres secteurs d’activités et donc l’économie globale du pays, largement affectée par la guerre.