Des soldats du M23 à Goma/ Reuters
À peine trois jours après la signature d’une déclaration de principes à Doha entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le groupe armé AFC/M23, des affrontements ont été signalés dans l’est du pays, remettant en question l’engagement des parties à respecter un cessez-le-feu. Le 21 juillet 2025, des combats ont éclaté à environ quinze kilomètres de Pinga, dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, opposant les combattants Wazalendo, alliés des forces congolaises, aux éléments de l’AFC/M23, qui sont censés être engagés dans un processus de désescalade.
Les affrontements se sont concentrés dans deux zones clés. Au Nord-Kivu, près de Pinga, des échanges de tirs ont eu lieu dans le groupement de Kisimba, où les Forces armées de la RDC (FARDC) sont présentes. Les membres du groupe Wazalendo, affiliés au groupe armé NDC-R, se sont heurtés aux combattants de l’AFC/M23. Parallèlement, au Sud-Kivu, dans le territoire de Fizi, des combats ont également été rapportés autour du groupement Basimukuma Sud, où les Wazalendo se sont confrontés à des éléments du groupe Twirwaneho, proche du M23.
Une question cruciale se pose : les groupes non-signataires comme Wazalendo ou Twirwaneho sont-ils concernés par la déclaration de principes ? La réponse est affirmative. Dans le texte, Kinshasa et l’AFC/M23 se sont engagés à faire en sorte que le cessez-le-feu s’applique à toutes les forces impliquées dans le conflit, y compris leurs alliés respectifs.
Cependant, des incertitudes persistent quant à la mise en œuvre de cette déclaration. Le document stipule que les parties réaffirment leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent, interdisant toute tentative de conquête ou de modification des positions par la force. Néanmoins, il est également mentionné que les dispositions de la déclaration doivent être mises en œuvre immédiatement après sa signature, et « au plus tard le 29 juillet ».
Ces récents événements soulignent la fragilité de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC et la complexité des relations entre les différents acteurs impliqués dans le conflit. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer la viabilité de la déclaration de principes et la possibilité d’un retour à la paix dans la région.
Thom Biakpa