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mercredi, août 13, 2025
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Gambie : Un bébé d’à peine un mois meurt suite à une excision, des ONG des droits de l’Homme révoltées

Manifestation contre les mutilations génitales féminines devant l’Assemblée nationale à Banjul, le 18 mars 2024 en Gambie / AFP

La Gambie est en état de choc après le décès d’un nourrisson d’un mois, victime d’une excision clandestine. Ce drame a ravivé une vive polémique autour de la mutilation génitale féminine (MGF), une pratique pourtant interdite dans le pays depuis 2015.

Une pratique mortelle malgré l’interdiction

Selon les autorités sanitaires, le bébé a succombé, le 10 août dernier à une hémorragie massive quelques heures après avoir été excisée dans la banlieue résidentielle de Banjul. L’opération a été pratiquée par une exciseuse traditionnelle, dans des conditions non médicalisées et sans aucune hygiène, comme c’est souvent le cas dans ces contextes. La police a arrêté plusieurs personnes, dont la mère de l’enfant et l’exciseuse présumée.

Ce drame rappelle de manière brutale que l’excision continue d’être pratiquée en secret en Gambie, malgré la loi votée en 2015 qui interdit formellement toute forme de mutilation génitale féminine. La peine encourue peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement ou une amende importante, voire les deux.

Une résurgence inquiétante du débat

Le décès du nourrisson a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans la société civile. Des organisations de défense des droits humains et des associations féministes ont dénoncé un « recul dangereux » dans la lutte contre les mutilations génitales. Certaines figures religieuses et politiques ont récemment demandé la révision de la loi de 2015, arguant que l’excision est une tradition religieuse et culturelle.

« La mort de cet enfant est une conséquence directe du manque de volonté politique à faire appliquer la loi. Le silence complice tue », a déclaré Mariama Jallow, militante au sein du collectif Stop FGM Gambia.

Un enjeu de santé publique et de droits humains

En Gambie, plus de 75 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi une forme d’excision, selon l’UNICEF. Si la pratique est en déclin parmi les jeunes générations, elle reste ancrée dans certaines communautés qui y voient un rite de passage essentiel pour les filles.

Pourtant, les conséquences de cette mutilation sont nombreuses : infections, douleurs chroniques, complications à l’accouchement, traumatismes psychologiques, voire la mort.

Quelle suite pour la loi ?

Face à la pression croissante, le gouvernement gambien est sommé de renforcer l’application de la loi. Des appels à former les forces de l’ordre, à intensifier les campagnes de sensibilisation, et à offrir des alternatives économiques aux exciseuses se multiplient.

Le président Adama Barrow, qui a évité de se prononcer publiquement jusqu’à présent, est attendu sur cette question lors d’un discours prévu la semaine prochaine.

Une lutte loin d’être terminée

La mort de ce bébé n’est pas un cas isolé, mais un symptôme d’un problème plus vaste : la difficulté de faire reculer une pratique soutenue par des croyances anciennes, dans un contexte de pauvreté, d’analphabétisme et d’influence religieuse.

Pour beaucoup, ce drame doit marquer un tournant. « Il ne s’agit pas d’un débat culturel. Il s’agit de la vie de nos filles », a conclu Fatoumatta Bah, infirmière militante à Banjul.

Thom Biakpa

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