Le président ghanéen, John Dramani Mahama/ AP
Le 10 septembre 2025, lors d’une conférence de presse, le président ghanéen John Dramani Mahama a abordé la crise intercommunautaire qui touche le nord-ouest du pays depuis la fin du mois d’août. Ce conflit, qui a déjà entraîné le déplacement de milliers de personnes, y compris vers la Côte d’Ivoire voisine, a suscité de vives inquiétudes au sein de la population. « Nous allons continuer à travailler durement pour ramener la paix au Gonjaland », a-t-il déclaré, soulignant l’engagement du gouvernement à restaurer l’harmonie entre les communautés Brefors et Gonjas.
Ce conflit, qui a fait plus d’une trentaine de morts, a débuté le 24 août dans le village de Gbiniyiri, situé dans la région de Savanes, près de la frontière ivoirienne. Selon le président, l’origine de ces violences réside dans un différend foncier apparemment mineur, qui a dégradé des relations pacifiques qui avaient perduré pendant des années, avec des exemples de mariages intercommunautaires entre les deux groupes.
Mahama a annoncé la création d’une équipe de médiation et de réconciliation, investie de l’autorité nécessaire pour rencontrer les deux camps. Cette équipe a pour mission d’organiser des rites de purification afin de nettoyer les terres où du sang a été versé, ainsi que de formuler des recommandations pour améliorer les relations entre les communautés. Le président a également évoqué la nécessité de revoir certaines pratiques locales qui ont pu susciter des plaintes.
Bien qu’il n’ait pas encore eu l’occasion de se rendre sur les lieux du conflit, Mahama a assuré qu’il suivait la situation de près. « À l’heure où nous parlons, nous avons conféré aux services de sécurité le pouvoir et les ressources nécessaires pour commencer à ramener les personnes dans leurs communautés », a-t-il précisé.
Avec cette intervention, le président ghanéen espère non seulement apaiser les tensions actuelles, mais aussi instaurer un cadre durable de coexistence pacifique entre les groupes concernés, afin d’éviter que de tels conflits ne se reproduisent à l’avenir.
Thom Biakpa