Un camion incendié sur le site lors des émeutes/ Foutanet.com
Le 4 octobre dernier, une manifestation violente sur le site minier de Weily Mining à Niagassola, dans le nord-est de la Guinée, a conduit à un bilan tragique avec la mort de deux personnes et plusieurs blessés. En conséquence, le parquet de Siguiri a annoncé l’inculpation de soixante individus pour des crimes graves tels que l’« incendie criminel », le « vol » et le « meurtre ».
Les personnes inculpées ont été déférées au parquet de Siguiri la veille de l’annonce, après des affrontements qui ont également causé d’importants dégâts matériels. Au total, 14 véhicules, dont 10 bus et deux pick-up (l’un appartenant à la gendarmerie), ont été incendiés, tandis que deux bâtiments ont été détruits et de nombreux biens volés.
Selon les premières informations fournies par le parquet, la manifestation avait été organisée pour exiger le retrait de la convocation de 20 personnes et la libération de 17 autres, arrêtées dans le cadre d’une enquête pour « vandalisme », « vol » et « destruction de biens » sur le même site, le 24 septembre.
Face à cette situation, le procureur de la République, Ibrahima I. Camara, a annoncé l’ouverture d’une enquête menée par la Brigade de recherche de Siguiri afin de faire la lumière sur les événements tragiques qui se sont déroulés.
Cette émeute témoigne des tensions croissantes autour des activités minières en Guinée, un pays riche en ressources naturelles, mais où les conflits entre communautés et entreprises minières sont fréquents. La situation reste à suivre de près alors que les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations.
Thom Biakpa