En Guinée, la Plateforme des Forces Vives exigent la mise en place d’une transition civile à partir du 31 décembre 2024/ photo: Le courrierdeconakry.com
En Guinée, la plateforme des Forces vives, qui regroupe des partis d’opposition et des organisations de la société civile très critiques envers la Transition, a annoncé qu’elle ne reconnaîtra plus les autorités transitoires à partir du 31 décembre. Cette date avait été initialement avancée comme limite pour le retour à l’ordre constitutionnel, conformément à un accord établi avec la Cédéao.
Cependant, il y a deux semaines, le porte-parole du gouvernement a confirmé que cette échéance ne serait pas respectée, évoquant plutôt une « deuxième phase » axée sur la « refondation de l’État », sans fournir de détails supplémentaires. Dans leur communiqué, les Forces vives de Guinée exigent l’instauration d’une transition civile.
Le coordinateur du forum des forces sociales de Guinée, Abdoul Sacko, l’un des signataires de cette déclaration, a exprimé son mécontentement : « Nous sommes à un tournant, car le chronogramme de la Transition, que les autorités se sont attribué et que le peuple guinéen ainsi que la communauté internationale ont accepté, arrive à son terme. Pourtant, aucune responsabilité n’a été prise concernant les démarches techniques, administratives et sociopolitiques qui ont conduit à ce non-respect des engagements. »
Il a également souligné l’absence de démarches concrètes et efficaces pour rétablir l’ordre constitutionnel. « La responsabilité exige que nous nous engagions à travailler, à informer et à mobiliser le peuple en faveur d’une transition civile, tout en respectant et en donnant un sens à cet engagement. Nous faisons face à un ras-le-bol généralisé », a-t-il déploré.
Cette situation témoigne d’un profond mécontentement au sein de la population, qui aspire à un changement significatif et à un retour à la démocratie.
Thom Biakpa