Le faux suspense a pris fin. Le général Mamadi Doumbouya, chef de la junte au pouvoir depuis 2021, a confirmé ce lundi 3 novembre sa candidature à l’élection présidentielle guinéenne, prévue pour le 28 décembre prochain.
L’annonce, attendue depuis plusieurs semaines, met un terme à ce qui n’était qu’un secret de Polichinelle. Le dirigeant, arrivé au pouvoir à la suite du coup d’État ayant renversé Alpha Condé, a officiellement déposé son dossier de candidature auprès de la Cour suprême, franchissant ainsi une étape décisive vers une légitimation électorale de son pouvoir.
Quatre ans après avoir pris les rênes du pays, le scrutin de décembre est censé marquer le retour à un ordre constitutionnel et la fin de la transition militaire. Pourtant, cette transition devait initialement conduire à un transfert du pouvoir à des autorités civiles.
Mais la nouvelle Constitution, adoptée par référendum en septembre, a profondément redessiné le paysage politique guinéen. Ce texte, critiqué par l’opposition et la société civile, permet notamment à Mamadi Doumbouya de se présenter à la magistrature suprême, ouvrant la voie à une continuité du pouvoir sous une forme électorale.
Pour beaucoup d’observateurs, cette candidature confirme la volonté du général de pérenniser son influence sur le pays, malgré les engagements initiaux de la junte à restaurer un régime civil. Le scrutin de décembre s’annonce donc comme un moment décisif pour l’avenir politique de la Guinée.



                                    
