La population grogne, le gouvernement appelle à la patience
La Guinée Conakry fait face depuis trois semaines à une grave crise de carburant intervenue à la suite de l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbures du pays, dans la nuit du 18 au 19 décembre 2023. Depuis ce triste événement, le pays dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya s’est tourné vers certains pays voisins, en vue de l’aider à trouver une solution à cette pénurie sans précédent.
Dans un élan de solidarité, la Côte d’Ivoire quelques jours après l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum à Conakry, a promis de convoyer en Guinée 50 millions de litres de carburant. Malheureusement, en raison de problèmes de logistiques, cette aide tarde à être exécutée.
Par ailleurs, Conakry est parvenue à trouver un accord avec une société privée en Sierra Leone pour stocker 14.000 mètres cube d’essence à Freetown prêts à être acheminés en Guinée. Là encore, les choses piétinent, faute de moyens logistiques adéquats. 120 camions citernes ont déjà commencé la navette entre les deux capitales. Mais encore trop insuffisants pour combler les attentes dans les grandes villes du pays.
Mardi 9 janvier dernier, la société nationale des pétroles assurait que le premier navire contenant du gasoil avait accosté au port de Conakry. Dans la même dynamique, le gouvernement dans un communiqué, rassurait le peuple guinéen, qu’avec les réparations de pipeline en cours, la pénurie de gasoil devrait être réglée. Ce communiqué précise toutefois, que pour l’essence, les Guinéens devront encore patienter.
Mais les populations elles, piaffent d’impatience et la grogne sociale depuis quelques jours ne fait que monter, notamment dans la capitale Conakry. Les prix des denrées de première nécessité ont flambé et les activités liées au transport sont au ralenti. Se déplacer est devenu quasi-impossible, les Guinéens sont contraints d’attendre de très longues heures aux stations service pour obtenir les 25 litres autorisés. Conséquence: le prix du carburant au marché noir a explosé. Le peuple guinéen n’en peut plus de cette situation.
Pour rappel, c’est dans la nuit du 18 au 19 décembre 2023, que le principal dépôt d’hydrocarbures du pays a explosé, provoquant la mort de 24 personnes et plus de 450 blessés.