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lundi, décembre 29, 2025
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Guinée: Une présidentielle sous contrôle pour entériner le pouvoir de Mamadi Doumbouya

La Guinée a tourné une page électorale sans véritable suspense. Dimanche 28 décembre, quatre ans après le renversement d’Alpha Condé, le pays a organisé une élection présidentielle présentée par les autorités comme un succès démocratique, mais largement perçue par ses détracteurs comme l’aboutissement d’une transition verrouillée par le pouvoir militaire.

Sur le papier, le scrutin affiche des chiffres flatteurs : une participation annoncée à 85 % et aucune violence majeure signalée à l’échelle nationale. Dans les rues de Conakry comme en province, les bureaux de vote ont fermé sans incidents notables, sous la surveillance d’un important dispositif sécuritaire. Patrouilles armées, véhicules blindés et forces spéciales ont rythmé la journée électorale, rappelant que la stabilité affichée reposait avant tout sur un strict contrôle sécuritaire.

Pourtant, derrière ces statistiques officielles, la réalité du terrain apparaît plus contrastée. Dans plusieurs quartiers de la capitale, l’affluence est restée faible, parfois inexistante. Le désintérêt ou la résignation d’une partie de l’électorat traduit un sentiment largement partagé : l’issue du scrutin semblait connue d’avance. Le général Mamadi Doumbouya, chef de la junte depuis le coup d’État de septembre 2021, faisait figure de favori incontestable, malgré sa promesse initiale de ne pas briguer la magistrature suprême.

Candidat parmi huit autres prétendants peu connus du grand public, Doumbouya a mené une campagne minimaliste, sans meetings ni déclarations publiques. Le jour du vote, il s’est contenté d’accomplir son devoir civique à Kaloum, entouré de sa garde rapprochée. Une scène sobre, mais hautement symbolique, renforçant l’image d’un pouvoir sûr de lui et peu enclin à la confrontation politique.

Cette assurance tient largement à l’absence des principales figures de l’opposition. Exclues du processus électoral par une nouvelle Constitution adoptée en septembre lors d’un référendum boycotté, elles ont appelé à ne pas participer au scrutin. Depuis l’étranger, Cellou Dalein Diallo, figure historique de l’opposition, a dénoncé une élection « jouée d’avance », destinée à donner une façade légale à la prolongation du régime militaire.

La réforme constitutionnelle constitue en effet le cœur de la controverse. En autorisant les membres de la junte à se présenter à la présidentielle et en allongeant la durée du mandat à sept ans, renouvelable une fois, le texte redéfinit profondément les règles du jeu politique.

Approuvée officiellement à plus de 90 %, cette Constitution est considérée par de nombreux observateurs comme l’instrument juridique d’une consolidation du pouvoir plutôt que comme une refondation démocratique.
Les inquiétudes dépassent d’ailleurs les frontières guinéennes. Les Nations unies ont évoqué un climat de pressions et d’intimidations durant la campagne, tandis que plusieurs partenaires internationaux observent avec prudence l’évolution de la transition. Pour les analystes, la Guinée illustre une dynamique régionale plus large, où les promesses de retour à l’ordre constitutionnel cèdent souvent la place à l’installation durable de régimes autoritaires, parfois légitimés par les urnes.

Dans ce contexte, la présidentielle du 28 décembre apparaît moins comme une compétition politique que comme un acte de validation. Un scrutin calme, certes, mais dont la principale fonction semble avoir été de consacrer, par le vote, un pouvoir déjà solidement installé.

Thom Biakpa

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