Depuis maintenant plusieurs mois, l’Afrique en général, et la Côte d’Ivoire en particulier observent une hausse souvent des prix dans plusieurs secteurs de son économie.
Petit tour d’horizon sur les causes, les conséquences, et les mesures prises par le gouvernement ivoirien pour lutter contre le phénomène de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire 🇨🇮.
De manière générale, l’inflation est une augmentation de la moyenne des prix des biens et services et se caractérise par la diminution du pouvoir d’achat.
L’augmentation du coût de la vie concerne un ensemble de secteurs de l’économie ivoirienne partant des denrées alimentaires ( le blé, le bétail, le poisson, l’huile, les produits vivriers ) aux produits manufacturés à l’exemple du ciment, du carburant, ou encore le coût du transport, indispensable au quotidien de la population.
Si certaines causes sont plus du ressort du gouvernement ivoirien, d’autres le sont moins et suscitent beaucoup de spéculations car elles sont difficiles à appréhender par les consommateurs.
La faible pluviométrie a entraîné une diminution de la production des produits vivriers, créant une désynchronisation entre l’offre et la demande.
La cherté de la vie s’explique aussi par des évènements exceptionnels, de crise, auxquels le gouvernement Ivoirien doit faire face et qui ne sont pas de son fait, qui sont notamment : la pandémie de Covid-19, le contexte sécuritaire dans le Sahel et la guerre Russo-Ukrainienne.
Comment des événements à caractère mondial affectent-ils aussi fortement la vie économique et social des ivoiriens ?
L’épidémie de coronavirus, officiellement déclarée pandémie en raison de sa propagation à travers le monde a entraîné le confinement de la quasi-totalité de la population mondiale.
Au Sahel, le contexte sécuritaire depuis maintenant plusieurs mois demeure critique, comme l’a récemment mentionné la sous-secrétaire générale des Nations Unies pour l’Afrique, Mme Martha Ama Akyaa Pobee. Cette insécurité politique a perturbé l’approvisionnement en produit vivriers ( oignon, tomate ) mais surtout la fourniture en ovidés qui est effectuée principalement par le Mali et le Burkina Faso.
Selon le premier Ministre Patrick Achi lors d’une récente interview consacrée à la cherté de la vie et retransmise sur la chaîne nationale RTI 1 le 11 Juillet 2022, le renchérissement du coût de la vie est dû également à la récente guerre russo-ukrainienne qui a occasionné le quasi-doublement du cours du pétrole à l’international et le triplement du prix de l’engrais.
Fort heureusement, face à cette situation exceptionnelle qui touche quasiment tous les pays du monde, l’Etat Ivoirien à travers le chef du gouvernement assure que la question de la cherté de la vie est au cœur de l’action gouvernementale et que le gouvernement fait le maximum afin d’en minimiser l’impact pour les populations.
Il est revenu en outre sur les mesures fortes prises par l’État pour parvenir à juguler ce phénomène.
Il s’agit d’une subvention de 400 milliards de FCFA qui a permis, entre autres, de maintenir le prix du Super à 735 FCFA et celui du Gasoil à 615 FCFA et d’apporter une subvention aux meuniers ; du plafonnement des prix de 21 produits de grande consommation constitués essentiellement de denrées de première nécessité (huile, sucre, lait, farine boulangère, etc.) et de la soumission à autorisation de l’exportation de certaines denrées alimentaires produites et consommées localement: l’attiéké, l’igname, etc.
Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement prévoit d’ici 2025 la modernisation de l’agriculture ivoirienne avec un accent particulier sur le vivrier. A cette fin, Patrick Achi mise sur la construction de 9 agropoles dont celui du centre est déjà opérationnel.
Cette politique a pour objectif d’ici 2025 d’atteindre la souveraineté alimentaire non seulement pour les produits vivriers mais également pour les marchandises.