CAN 2023
La Côte d’Ivoire dit Akwaba à l’Afrique !
Pays hôte de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football (CAN), la Côte d’Ivoire s’est parée de ses plus beaux habits pour accueillir le monde du football du 13 janvier au 11 février 2024. Le pays qui organise pour la deuxième fois de son histoire cette compétition ( la plus prestigieuse de l’Afrique au niveau du sport) après 1984, a mis les bouchées doubles pour mettre les 24 délégations dans les conditions optimales.
De gros efforts au niveau des infrastructures ont été faits par le gouvernement pour offrir à l’Afrique, la plus belle CAN de son histoire ( comme le répètent à longueur de journée les dirigeants ). Ainsi, pour se montrer digne et à la hauteur de cet événement, l’Etat a cassé sa tirelire pour se doter d’infrastructures sportives, hôtelières, hospitalières, routières… de grande qualité. Ce sont près d’un milliard et demi de dollars qui ont été investis dans la construction et la rénovation de ces infrastructures, notamment les six stades. Quatre sont sortis de terre pour l’occasion. Il s’agit du stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé et ses 60. 000 places, choisi pour accueillir le match d’ouverture et la finale, les stades Charles Konan-Banny de Yamoussoukro, Amadou Gon-Coulibaly de Korhogo et Laurent Pokou de San- Pedro, d’une capacité de 20 000 places chacun. Quant au mythique stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Plateau (35.000 places) au stade de la Paix de Bouaké (40.000 places), ils ont été rénovés et mis aux normes internationales.
Plus de 500 milliards de fcfa pour l’organisation
Pour l’organisation de cette compétition, le pays a dû mobiliser plus de 500 milliards de fcfa. C’est cette manne qui a été mise à la disposition du Comité d’Organisation de la CAN ( le COCAN) dirigé par François Amichia, pour lui permettre d’offrir une compétition de rêve aux Ivoiriens et aux Africains. Ce comité dans le courant du mois de novembre avait demandé une rallonge de plusieurs milliards, mais s’est heurté au refus ferme du premier ministre Robert Beugré Mambé.
Face à la presse, le mercredi 10 janvier dernier à Abidjan, François Albert Amichia, le président du COCAN, a rassuré l’ensemble du monde sportif sur l’organisation de cette compétition. Pour lui, tout a été fait et bien fait pour offrir au continent, un spectacle de haut vol. » La Côte d’Ivoire est prête, tout est fin prêt pour offrir à l’Afrique et au monde, la CAN de l’hospitalité », a-t-il rassuré.
Au plus haut niveau de l’Etat, l’on multiplie les appels à la mobilisation et à la ferveur autour de l’évènement. Dans son discours de nouvel an délivré le soir du 31 décembre, Alassane Ouattara a appelé chaque Ivoirien à être un ambassadeur de la CAN. » Mobilisons-nous pour faire de cette CAN une grande fête de la jeunesse, de l’hospitalité ivoirienne et de la fraternité africaine », a-t-il lancé. Un appel qui a eu le mérite de réveiller un tant soit peu les Ivoiriens qui, jusqu’à 10 jours de l’événement, semblaient préoccupés par autre chose, notamment la cherté de la vie, avec la récente augmentation de 10% du prix de l’électricité.
Mais depuis ces dernières 72 heures, ils sont sortis de leur torpeur et l’ambiance de la CAN a commencé à naître dans les rues avec des murs et des espaces publics pavoisés aux couleurs de l’événement. Les 23 nations qualifiées en plus de la Côte d’Ivoire, pays hôte, ont toutes regagné leurs différentes bases. Patrice Motsepe, le président de la CAF a été reçu, ce jeudi par le chef de l’État, Alassane Ouattara. Les deux personnalités ont échangé sur les détails de l’événement avant le coup d’envoi prévu ce samedi 13 janvier au stade d’Ebimpé avec la rencontre inaugurale qui opposera la Côte d’Ivoire à la Guinée-Bissau. La course à la succession du Sénégal détenteur du trophée peut donc commencer.
Thom Biakpa