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vendredi, septembre 5, 2025
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Madagascar : Les trois crânes sakalavas de retour après 128 ans d’absence

Madagascar soulagé d’accueillir les trois crânes sakalavas / RFI

Le mardi 2 septembre 2025, Madagascar a accueilli un événement marquant : trois crânes sakalavas, dont l’un est supposé appartenir au roi Toera, ont été restitués au pays après plus d’un siècle passé dans les collections du Muséum national d’histoire naturelle à Paris. Cette restitution, la première depuis l’adoption de la loi française sur les restes humains en 2023, constitue une étape significative dans les relations entre la France et son ancienne colonie.

Le président malgache Andry Rajoelina a reçu ces restes au palais présidentiel à Antananarivo, lors d’une cérémonie empreinte d’émotion. Ces crânes, conservés en France pendant 128 ans, avaient été officiellement restitués aux autorités malgaches lors d’une cérémonie à Paris le 26 août. Leur arrivée sur “l’île rouge” a été saluée par des membres de l’ethnie sakalava, vêtus de leurs costumes traditionnels, qui les ont accueillis à l’aéroport. Les crânes, placés dans des coffres ornés du drapeau national, ont ensuite été escortés en cortège funèbre à travers la capitale jusqu’à leur mausolée, en présence de dignitaires et de ministres.

Parmi ces restes, l’un d’eux est associé au roi Toera, qui a été décapité par l’armée française lors du massacre d’Ambiky en 1897, malgré sa reddition. Les deux autres crânes appartiendraient à des guerriers tombés aux côtés du roi. Lors de la cérémonie, Andry Rajoelina a déclaré : “Aujourd’hui, nous rendons hommage au roi Toera et à ses compagnons. L’histoire ne s’oublie pas ; pour éclairer notre chemin, il faut connaître nos origines. L’obstination et l’amour de la patrie du roi Toera sont des éléments essentiels de notre histoire.”

Leur arrivée à Antananarivo n’est que la première étape d’un processus plus vaste. Les restes seront transférés à Belon’i Tsiribihina, situé à environ 320 kilomètres à l’ouest, où leur inhumation est prévue dans les jours à venir. Le roi Harea Georges Kamamy, héritier sakalava, participera à ce protocole officiel et accompagnera le convoi jusqu’à la côte.

Un symbole de résistance et d’identité

Ces crânes, pris comme trophées coloniaux en 1897, ont été intégrés aux collections du Muséum national d’histoire naturelle à Paris. Un comité scientifique franco-malgache a confirmé leur origine sakalava. Bien que l’identité du roi Toera ne puisse être établie de manière scientifique, la communauté sakalava a reconnu l’un des crânes comme étant celui du roi. Piero Kamamy, un descendant de Toera, a déclaré : “Toera n’est pas seulement le roi des Sakalava, il est aussi un martyr de l’indépendance.” Sa tentative d’unir différentes communautés malgaches face à la colonisation est perçue comme un élan d’unité nationale, sa décapitation visant à briser la résistance.

“Les Sakalava peuvent désormais faire leur deuil”, a commenté Jeannot Rasoloarison, historien à l’Université d’Antananarivo. Le peuple sakalava entretient une relation sacrée avec le culte des ancêtres, célébrant tous les cinq ans une cérémonie rituelle appelée “fitampoha”, où les reliques royales sont plongées dans le fleuve Tsiribihina. La prochaine cérémonie est prévue pour août 2027, symbolisant la purification et la continuité du lien avec les ancêtres. Fetra Rakotondrasoava, secrétaire général du ministère de la Culture, a précisé que “la cérémonie ne sera pas complète tant que le crâne du roi Toera ne sera pas de retour en terre malgache.”

Une restitution aux implications politiques

Au-delà de sa portée symbolique, cette restitution a également des ramifications politiques. Selon l’historien malgache Denis Alexandre Lahiniriko, interrogé par le quotidien Le Monde, cet acte représente un levier mémoriel pour le pouvoir en place. “Avant cette restitution, peu de Malgaches connaissaient le roi Toera. La question mémorielle est devenue un atout pour le régime, car elle lui permet de se légitimer”, affirme-t-il. Le roi Toera incarne une image d’unité contre la colonisation, et cette restitution actualise le récit national, mettant en lumière un défi commun : le développement et l’unité de la nation.

Ce geste de la France s’inscrit dans un cadre plus large de travail de mémoire. Lors d’une visite à Madagascar en avril, le président Emmanuel Macron a évoqué la restitution comme une manière de favoriser le “pardon” pour les “pages douloureuses” de la colonisation. Ce retour de crânes s’inscrit dans les récents efforts de la France pour restituer des objets et des restes humains collectés durant la période coloniale. La loi promulguée fin 2023 facilite cette restitution, et celle des crânes malgaches est la première réalisée dans ce nouveau cadre, ouvrant potentiellement la voie à d’autres démarches similaires.

Ainsi, en restituant ces crânes dérobés il y a plus d’un siècle, la France amorce un chemin vers la réconciliation, offrant un nouvel espoir aux peuples en quête de justice et de reconnaissance de leur histoire.

Thom Biakpa

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