Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé, ce 21 novembre 2025, une réorganisation de sa présence au Mali. Officiellement, il s’agit « d’adapter le dispositif diplomatique et consulaire », une formule qui, dans le contexte actuel, ne laisse guère de doute : Paris s’apprête à réduire le nombre de membres de son personnel sur place.
Cette décision intervient deux semaines après que la France a recommandé à ses ressortissants de quitter le pays. En cause : l’intensification de la menace jihadiste et l’embargo sur le carburant imposé depuis le début du mois de septembre par le Jnim, affilié à al-Qaïda.
La France ne prévoit toutefois ni de fermer son ambassade, ni de suspendre l’activité de son consulat, et encore moins de mettre un terme au fonctionnement des écoles françaises de Bamako. Mais les autorités n’ont donné aucun chiffre concernant le nombre de personnes qui seront concernées par ces réductions, ni de calendrier précis, le Quai d’Orsay n’ayant pas souhaité apporter plus de précisions. L’application de cette mesure devrait néanmoins intervenir rapidement.
En plus des représentations diplomatiques, sept établissements scolaires maliens appliquant le programme français opèrent à Bamako. Leur personnel se compose essentiellement de Maliens, même si des expatriés y travaillent également.
La France n’est pas la première à revoir son dispositif au Mali : les États-Unis et le Royaume-Uni avaient déjà annoncé fin octobre le départ de leurs personnels « non essentiels ». Washington a toutefois fait savoir le 13 novembre que ses effectifs étaient revenus à la normale.
Aujourd’hui, environ 4 200 ressortissants français vivent au Mali, pour la plupart binationaux. Paris continue de leur recommander de quitter temporairement le pays, et ce « dès que possible ».
Thom Biakpa




