Donald Trump demande à ses ressortissants d’éviter de se rendre au Mali en raison de la crise / Afrikmag
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé le départ de leur personnel diplomatique non essentiel et de leurs familles du Mali, invoquant une dégradation rapide de la situation sécuritaire dans le pays. Ces évacuations traduisent l’inquiétude croissante des chancelleries occidentales face à l’instabilité persistante qui règne dans la capitale malienne.
Des ambassades sous haute vigilance à Bamako
Dans un communiqué diffusé mercredi, le département d’État américain a ordonné le départ immédiat de son personnel non essentiel et de leurs familles, évoquant « les risques sécuritaires » qui pèsent actuellement sur Bamako.
Peu après, le gouvernement britannique a pris une mesure similaire, annonçant jeudi une évacuation temporaire de certains employés de son ambassade à Bamako. Londres a également conseillé à ses ressortissants d’éviter tout déplacement non essentiel sur le territoire malien.
Ces décisions concomitantes soulignent une préoccupation partagée par les partenaires occidentaux face à la détérioration de la sécurité dans le pays, où la menace jihadiste continue de s’étendre malgré les efforts des autorités de transition.
Un blocus jihadiste qui étouffe la capitale
Depuis plusieurs semaines, Bamako subit les effets d’un blocus imposé par des groupes armés jihadistes, qui bloquent les principales routes d’approvisionnement menant à la capitale. Ce siège informel perturbe gravement l’importation de carburant, provoquant des pénuries aiguës et un ralentissement général de l’économie malienne.
Les autorités de transition, issues du coup d’État de 2021, peinent à rétablir la sécurité et à maintenir le flux logistique vital pour le pays. La situation alimente un sentiment de vulnérabilité croissante parmi la population et au sein de la communauté diplomatique.
Un isolement diplomatique grandissant
Les départs américains et britanniques rappellent les évacuations massives déjà observées dans d’autres zones de conflit du Sahel, notamment au Niger et au Burkina Faso. Ils illustrent également l’isolement croissant du Mali sur la scène internationale, dans un contexte où les relations avec les pays occidentaux se sont considérablement tendues depuis le rapprochement de Bamako avec la Russie.
Alors que la capitale malienne tente de faire face à une crise sécuritaire, énergétique et économique sans précédent, ces retraits diplomatiques soulignent l’ampleur des défis auxquels le pays est confronté et la fragilité de son équilibre interne.
Thom Biakpa




