Ici, un rassemblement du collectif GenZ 212 réclame de meilleurs systèmes éducatif et de santé/AFP
Le mercredi 1er octobre dans la soirée, deux individus ont été abattus lors d’une tentative violente de prise d’assaut d’un poste de gendarmerie à Lqliaâ, dans la région d’Agadir, ont annoncé les autorités locales, citées par l’agence MAP.
L’incident s’est déroulé dans un climat tendu, marqué par des mobilisations à travers le pays. Depuis plusieurs jours, des protestations pacifiques, organisées par le collectif GenZ 212, secouent plusieurs villes du Maroc. Le mouvement, initié principalement par de jeunes citoyens, réclame des réformes urgentes dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
Une attaque violente et coordonnée
Selon les autorités, un groupe d’individus armés d’armes blanches a lancé une première attaque contre la brigade territoriale de la Gendarmerie Royale à Lqliaâ. Les assaillants auraient tenté de s’emparer d’équipements sensibles, dont des armes et des munitions.
Face à la menace, les gendarmes ont été « contraints de faire usage de leurs armes de service dans le cadre de la légitime défense », ont précisé les sources officielles. Une seconde vague d’assaut a suivi, durant laquelle les assaillants ont incendié un véhicule ainsi qu’une partie des locaux du poste de gendarmerie.
Deux morts et plusieurs blessés
La riposte des forces de l’ordre a entraîné la mort de deux individus, touchés par balles lors de la confrontation. D’autres personnes impliquées dans l’attaque ont été blessées. Une enquête judiciaire a été immédiatement ouverte, sous la supervision du parquet compétent, afin de déterminer les circonstances exactes des faits et d’identifier les responsables.
Contexte national tendu
L’attaque survient alors que des manifestations autorisées se sont déroulées, pour la première fois, dans plusieurs villes du royaume. Bien que largement pacifiques, certains rassemblements ont dégénéré, donnant lieu à des actes de violence. Le collectif GenZ 212, à l’origine de ces appels à manifester, appelle à une refonte profonde des politiques publiques en matière d’éducation et de santé, dans un pays où les inégalités sociales restent criantes.
Thom Biakpa