Les forces de l’ordre continuent d’être mises à contribution dans les manifestations de l’opposition au Mozambique/ Photo: AP
Au Mozambique, la contestation continue de s’intensifier, 50 jours après les élections générales. Ce lundi, Venacio Mondlane, candidat malheureux lors du scrutin du 9 octobredernier, a appelé à une semaine de manifestations. Cet appel survient alors que le Conseil Constitutionnel doit se prononcer sur le contentieux électoral, le 23 décembre prochain.
Les résultats provisoires, publiés le 24 octobre, ont désigné Daniel Chapo, le candidat du parti au pouvoir, comme vainqueur avec plus de 70 % des voix. L’opposition, quant à elle, dénonce ce qu’elle qualifie de mascarade électorale, ignorant les appels au calme lancés par le président sortant, Felipe Nyusi.
La situation est d’autant plus préoccupante que la contestation a été marquée par des violences tragiques. Selon la plateforme électorale Decide, une organisation de la société civile, on dénombre 76 morts et 210 blessés par balles dans le cadre de ces manifestations.
Le Frelimo, parti au pouvoir, règne sur le Mozambique depuis près de 50 ans, et cette longévité au pouvoir soulève des questions sur la démocratie et la transparence des processus électoraux dans le pays. La tension entre l’opposition et le gouvernement semble donc loin d’être résolue, et les appels à la mobilisation se multiplient alors que la situation politique demeure volatile.
Thom Biakpa