Depuis plusieurs années, la RCA a connu une instabilité politique et sécuritaire continue, avec des violences intercommunautaires et des conflits armés qui ont entraîné la mort de milliers de personnes et le déplacement de plus d’un million d’autres. Les groupes armés continuent de contrôler de vastes zones du pays, tandis que la présence de l’État est limitée dans de nombreuses régions.
En mars dernier, une attaque s’est déroulée dans la région de Bambari, dans le centre du pays africain. Selon le maire de la commune, Abel Matchipata neuf travailleurs chinois ont été tués lors d’une attaque sur un site minier dans cette région.
Le président chinois, Xi Jinping, a dénoncé l’attaque et a appelé à une punition sévère pour les responsables.
Les victimes travaillaient pour l’entreprise Gold Coast Group sur un site situé à 25 km de la ville la plus proche.
Le ministère chinois des affaires étrangères a publié un communiqué dans lequel il indique que le président Xi Jinping a appelé à des mesures pour soigner les blessés et à une punition sévère pour les coupables conformément à la loi.
Il a également souligné que, à l’exception de la capitale Bangui, le niveau de risque sécuritaire est extrêmement élevé dans les autres régions de la République centrafricaine, qualifiant le niveau de danger de « rouge ».
Les autorités ont donc appelé les citoyens chinois à évacuer rapidement les zones à haut risque.
Les corps des victimes ont été transportés à l’hôpital de l’Amitié à Bangui.
La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes rebelles cherchant à renverser le président Faustin-Archange Touadéra, a nié toute implication dans l’attaque et a plutôt accusé les mercenaires russes de l’organisme paramilitaire Wagner d’en être responsables. La CPC a qualifié l’attaque d’acte « ignoble et barbare ».
Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et les instructeurs russes ont mené une traque intensive pour neutraliser les auteurs de l’attaque qui a coûté la vie à ces ressortissants chinois.
En Centrafrique, des millions de personnes voient leur vulnérabilité augmenter, leur situation financière se détériorer et leur accès aux besoins essentiels comme la nourriture, les soins de santé et l’eau est grandement restreint. Le nombre de personnes ayant besoin d’aide humanitaire et de protection en 2023 s’élèvera à 3,4 millions, soit une augmentation de 10% par rapport à 2022.
L’apparition de nouvelles attaques viendrait accentuer la situation humanitaire en Centrafrique, déjà délicate.
Hope Acho