Un mois après l’attaque qui avait profondément choqué le Nigeria, les autorités ont annoncé la libération de l’ensemble des élèves enlevés dans la nuit du 21 novembre dans une école catholique de l’État du Niger, au centre-nord du pays. Les 130 derniers écoliers encore détenus ont retrouvé la liberté dimanche 21 décembre, mettant un terme à l’un des enlèvements scolaires les plus marquants de ces dernières semaines.
L’information a été confirmée par la présidence nigériane. Sur les réseaux sociaux, le porte-parole du gouvernement s’est félicité de cette issue, affirmant qu’aucun des élèves kidnappés lors de l’attaque de l’école St. Mary, dans le village isolé de Papiri, ne se trouvait plus en captivité.
Une photographie diffusée à cette occasion montre des enfants souriants à l’arrière d’un minibus, symbole d’un retour progressif à la normale après plusieurs semaines d’angoisse.
Le rapt avait eu lieu en pleine nuit, lorsque des hommes armés avaient fait irruption dans le dortoir de l’internat.
Selon l’Association chrétienne du Nigeria, 315 élèves et membres du personnel avaient alors été emmenés de force. Une cinquantaine de victimes avaient toutefois réussi à s’échapper peu après l’attaque.
Début décembre, une première vague de libérations avait permis à une centaine d’élèves de rentrer chez eux.
Les chiffres exacts des personnes encore détenues avaient ensuite varié selon les sources : le diocèse local évoquait 165 disparus, tandis que le président Bola Tinubu parlait de 115 otages restants. Une source onusienne citée par l’AFP a finalement indiqué que plusieurs personnes considérées comme captives avaient en réalité fui lors de l’assaut initial et regagné leurs domiciles sans être immédiatement recensées.
Les enfants libérés doivent être transférés à Minna, la capitale de l’État du Niger, avant d’être pris en charge par les autorités compétentes. Ni l’identité des élèves ni les conditions exactes de leur libération n’ont été rendues publiques.
Selon le média nigérian Arise News, cette issue serait le résultat d’une pression sécuritaire accrue et d’efforts coordonnés des forces de l’ordre, dans un contexte de mobilisation croissante pour renforcer la protection des établissements scolaires. Une version contestée par certains analystes, qui estiment qu’une rançon pourrait avoir été versée, malgré l’interdiction légale de cette pratique au Nigeria.
Cette affaire relance une nouvelle fois le débat sur l’insécurité persistante dans plusieurs régions du pays et sur la vulnérabilité des écoles, régulièrement ciblées par des groupes armés.
Thom Biakpa




