Vue de l’entrée de la ville de Tillaberi/aNiamey
Depuis deux semaines, les habitants des régions de Niamey, Tillabéry et Dosso au Niger font face à des coupures d’électricité répétées, compliquant leur quotidien, surtout en cette période de forte chaleur. La société nigérienne d’électricité, Nigélec, a reconnu dans un communiqué publié le 22 mai une « période prolongée de perturbations » et s’est engagée à rétablir la situation « le plus rapidement possible ».
Les coupures, qui peuvent survenir plusieurs fois par jour, durent généralement entre deux et trois heures, variant selon les quartiers de Niamey. Cette situation est particulièrement difficile à supporter pour les populations, notamment pour les personnes malades qui ont besoin d’une aération constante.
Les activités économiques sont également gravement affectées. Les petits commerçants, notamment ceux vendant de la viande, des produits glacés, laitiers ou jus, peinent à conserver leurs marchandises au frais. Pour ceux qui en ont les moyens, l’utilisation de groupes électrogènes, bien que coûteux en carburant, est devenue une solution temporaire.
La source de ces coupures est liée à des incidents survenus au Nigeria, où des pylônes sont tombés, perturbant ainsi l’approvisionnement en électricité. Pour pallier cette situation, Nigélec a mobilisé ses propres moyens de production. Cependant, un second incident a aggravé la situation : une panne sur deux groupes de production à Gorou Banda et Goudel, entraînant des coupures encore plus longues et fréquentes.
Les habitants de Niamey expriment leur frustration face à cette situation, se demandant combien de temps cela va durer. Malheureusement, Nigélec n’a pas fourni de date précise pour un retour à la normale, laissant les populations dans l’incertitude.
Face à ces défis, la solidarité et la résilience des habitants sont mises à l’épreuve, alors qu’ils espèrent un rétablissement rapide de l’électricité pour retrouver un quotidien plus serein.
Thom Biakpa