Au Maroc, la ruée vers le bitcoin oblige les autorités à prendre des mesures de contrôle/ Photo: Reuters
À l’échelle mondiale, le phénomène Bitcoin continue de prendre de l’ampleur, captivant l’attention des investisseurs et des curieux. Récemment, la célèbre crypto-monnaie a frôlé la barre des 100.000 dollars, atteignant un sommet inattendu, avec une hausse impressionnante de 150 % depuis le début de l’année. Cette flambée des prix attire non seulement des investisseurs désireux de réaliser des bénéfices, mais également des arnaqueurs qui cherchent à exploiter cette tendance.
Au Maroc, les autorités ont réagi face à cette situation en mettant en place des mesures rigoureuses pour traquer les fraudeurs. Les forces de l’ordre marocaines se concentrent particulièrement sur les influenceurs, qui, en plus de tirer profit de leur audience, utilisent la cryptomonnaie, notamment le Bitcoin, pour échapper aux contrôles fiscaux et aux réglementations imposées par les administrations. Ces influenceurs contournent ainsi les circuits monétaires traditionnels, notamment ceux de l’Office des changes, rendant leur suivi d’autant plus complexe.
Pour contrer cette tendance, les autorités marocaines ont lancé une série d’audits minutieux. Ces audits visent à comparer les revenus déclarés par ces influenceurs avec les revenus potentiels qu’ils pourraient générer, en se basant sur une analyse approfondie de leurs opérations habituelles. Cette initiative est soutenue par plusieurs pays européens, qui participent également à ces audits dans un effort collectif pour identifier et corriger les dysfonctionnements et les irrégularités.
Actuellement, plus de 120 millions de dirhams sont sous surveillance, bien que les autorités estiment que ce montant pourrait être encore plus élevé. Les fraudeurs qui se livrent à ces pratiques risquent de lourdes sanctions. L’Office marocain des Changes rappelle que les conséquences peuvent être sévères, allant de fortes amendes à des peines de prison pouvant atteindre trois ans.
Ainsi, le Maroc s’engage fermement dans la lutte contre la fraude liée aux crypto-monnaies, cherchant à protéger ses citoyens et à maintenir l’intégrité de son système financier face à l’essor des nouvelles technologies.
Thom Biakpa