Des passants sur les lieux d’une explosion qui a blessé une personne, sur la place de l’indépendance à Bukavu ce 27 février 2025/
AFP
Ce jeudi 27 février, la place de l’Indépendance à Bukavu a été le théâtre de deux explosions survenues alors que Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC/M23, venait de conclure son meeting. Selon des sources, le bilan provisoire fait état d’au moins sept personnes tuées. La nature exacte des explosions demeure pour l’heure inconnue. Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, est sous le contrôle de l’AFC/M23, un mouvement politico-militaire soutenu par le Rwanda, depuis le 14 février.
Corneille Nangaa, vêtu d’une veste noire et d’une casquette assortie, descend de la tribune après son discours. Environ deux minutes plus tard, une première explosion retentit, semblant provenir de la zone où sont installés les haut-parleurs, à environ quatre mètres de la tribune.
La panique s’installe instantanément. La foule se disperse dans tous les sens, entre cris, pleurs et bousculades. Une seconde détonation retentit, et les corps tombent au sol. Selon les constatations de RFI, au moins sept personnes, toutes en tenue civile, sont retrouvées inertes.
De nombreux blessés sont à terre, tandis que d’autres sont rapidement pris en charge. Des motos de civils sont réquisitionnées et des véhicules mobilisés pour transporter les blessés vers les hôpitaux.
Une attaque encore floue
Que s’est-il réellement passé ? Pour l’instant, la nature des explosions reste floue. Des témoins évoquent la possibilité de grenades, mais aucune confirmation n’a été apportée à ce sujet.
Le groupe armé M23 a promis de s’exprimer dans la journée, mais il a déjà accusé Kinshasa d’être derrière ces explosions. La question de la responsabilité demeure ouverte, alors que la ville de Bukavu est plongée dans une atmosphère de tension palpable.
Thom Biakpa