Le président congolais Félix Tshisekedi/ AP
Le président congolais Félix Tshisekedi a récemment sollicité une assistance militaire auprès du Tchad, dans un contexte de tensions croissantes en République Démocratique du Congo (RDC). Didier Mazenga, l’envoyé spécial de Tshisekedi, s’est rendu à Ndjamena le 18 février, après avoir participé au sommet de l’Union africaine. Ce déplacement visait à transmettre un message urgent au président tchadien Mahamat Idriss Déby, dans lequel Tshisekedi demande une aide militaire « sous toutes formes » pour faire face à l’avancée du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, qui a déjà conquis les importantes villes de Goma et Bukavu dans l’est du pays.
Cette demande de soutien militaire s’inscrit dans un cadre de coopération renforcée entre la RDC et le Tchad. En effet, Félix Tshisekedi entretient des relations étroites avec les autorités tchadiennes, notamment grâce à son rôle de médiateur lors de la crise politique au Tchad. Ce lien a été symbolisé par le fait qu’une avenue de la capitale tchadienne porte désormais le nom du président congolais.
Le 9 février, Mahamat Idriss Déby avait déjà exprimé sa solidarité envers le peuple congolais et son président, tout en réaffirmant l’importance du respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC. En réponse à la demande de Tshisekedi, Ndjamena examine actuellement les modalités de cette assistance militaire, tout en soulignant son engagement à respecter les voies légales, tant nationales qu’internationales. Le Tchad privilégie également le dialogue, conformément aux résolutions adoptées lors du sommet conjoint des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
Cette situation met en lumière les défis sécuritaires auxquels la RDC est confrontée et souligne l’importance des alliances régionales dans la recherche de solutions pacifiques et durables.
Thom Biakpa