C’est désormais définitif ! Félix Tshisekedi va encore présider aux destinées de la République Démocratique du Congo (RDC), lors des 7 prochaines années. Son élection, à l’issue de la présidentielle du 20 décembre dernier, a été confirmée, mardi soir par la Cour constitutionnelle. Sans surprise, Félix Tshisekedi a été définitivement déclaré vainqueur de cette élection par cette importante juridiction. Toute chose qui referme désormais la page de l’élection présidentielle en RDC.
Félix Tshisekedi selon les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle, l’emporte avec 73,47% des suffrages exprimés. Son principal challenger, Moïse Katumbi arrive en seconde position avec 18,08% des voix recueillies. De fait, cette juridiction confirme à quelque dixième près, les résultats provisoires annoncés le 31 décembre, par la CENI.
Mais dans le même temps, la Cour constitutionnelle a rejeté deux recours dont celui de l’opposant candidat Théodore N’Goy qui demandait l’annulation du processus en raison de plusieurs irrégularités observées le jour du vote. La Cour a certes déclaré sa requête recevable, mais elle l’a jugée non fondée, car de son avis, les irrégularités évoquées par le requérant n’ont eu aucune incidence sur les résultats des élections.
Katumbi n’exclut pas de faire appel
Sur un média étranger, Théodore Ngoy à l’issue de la décision de la Cour, s’est dit profondément attristé. Cette décision selon lui, ne va que raviver la crise politique dans le pays. « La crise va continuer, la contestation va se poursuivre, et ce sera légitime. Mais le président peut prendre conscience que son élection s’est faite dans des conditions abracadabrantesques. Il a l’occasion d’aller en force ou alors de dire : « nous pouvons nous asseoir et voir comment mettre fin à la crise de légitimité pour être un et faire face aux autres défis », a-t-il déclaré.
Du côté du candidat Katumbi, l’on est tout, sauf surpris par cette décision de la Cour constitutionnelle. « De toute façon, nous avions dit dès le départ que la Cour constitutionnelle était là pour donner un vernis de droit à un parcage électoral, donc il n’y a rien d’étonnant pour nous », a confié Hervé Diakiese, porte-parole du mouvement Ensemble. Le parti n’exclut toutefois pas de faire appel conformément à l’article 64 de la Constitution.
Dans le camp du président Tshisekedi en revanche, c’est la fête. On exprime sa satisfaction et on considère que la page de l’élection présidentielle est définitivement tournée. « La cour a statué, a traité toutes les problématiques soulevées, nous ne pouvons que dire « amen » à cette décision validée aujourd’hui, commente l’ancienne ministre Acacia Bandubola, co-directrice de campagne du président Tshisekedi. La République continue et il y a de la place pour tous les Congolais dans ce pays ». « Maintenant, le travail commence », prévient-elle.
Son élection à la tête de la RDC confirmée, Félix Tshisekedi peut donc se préparer à son investiture doublée de la prestation de serment. Cette cérémonie, selon les dispositions de la constitution congolaise, devrait se tenir le 20 janvier devant la Cour constitutionnelle.