Quelques jours seulement après la validation d’un accord présenté comme une avancée majeure vers l’apaisement des tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, Kinshasa estime que les engagements pris à Washington sont déjà mis à mal.
S’exprimant devant les parlementaires réunis au siège du Parlement à Kinshasa, le président congolais Félix Tshisekedi a accusé Kigali d’avoir relancé des opérations militaires dans l’Est du pays, en contradiction totale avec l’esprit de désescalade inscrit dans le récent accord. Selon lui, des troupes rwandaises auraient mené plusieurs attaques dans diverses localités de la province du Sud-Kivu au cours des derniers jours.
Le chef de l’État congolais a dénoncé une attitude « contraire aux promesses » faites par le Rwanda lors des discussions à Washington, discussions censées ouvrir la voie à une stabilisation durable de la région. Ce regain de violences, a-t-il expliqué, met en péril les efforts diplomatiques entrepris pour mettre fin à des années de conflit et de tensions frontalières.
Alors que la communauté internationale avait salué la signature de cet accord bilatéral, ces accusations ravivent les inquiétudes concernant la fragilité du processus de paix. Kinshasa, de son côté, assure rester engagé dans la voie diplomatique mais se dit déterminé à ne pas tolérer de nouvelles incursions sur son territoire.
Thom Biakpa




