Des soldats congolais dans l’est du pays/ Wikimédia
Alors que la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda poursuivent leurs négociations sous la médiation des États-Unis, Kinshasa a clairement affirmé sa position : aucun partenariat économique ne sera établi tant que les violences dans l’est du pays ne cesseront pas.
La priorité à la paix
Le gouvernement congolais a déclaré, le mercredi 8 octobre, qu’il n’approuverait aucun accord économique avec Kigali tant que la situation sécuritaire ne sera pas stabilisée dans l’est de la RDC. Cette déclaration fait suite aux discussions en cours, qui ont été relancées après la signature, en juin dernier à Washington, d’un accord de paix entre les deux nations. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a précisé que « notre délégation n’a pas signé les documents devant donner naissance au cadre d’intégration économique régional, car les conditions de paix ne sont pas réunies ». Il a insisté sur le fait que « nous ne pourrons discuter d’économie ou d’intégration que lorsque la paix sera restaurée ».
Un accord de paix à la fois prometteur et fragile
L’accord signé à Washington était censé marquer le début d’une nouvelle ère de coopération entre Kinshasa et Kigali, avec un accent particulier sur des volets économiques cruciaux, tels que les secteurs minier et des infrastructures. Les États-Unis envisagent cette initiative comme un moyen de garantir un approvisionnement durable en minerais stratégiques, notamment le cuivre, le cobalt et le coltan, qui abondent dans le sous-sol congolais.
Ainsi, la position de Kinshasa souligne l’importance d’une paix durable avant d’engager des discussions économiques, illustrant la complexité des relations entre les deux pays et les défis sécuritaires majeurs auxquels fait face la RDC.
Thom Biakpa