La localité de Ituri a vécu l’horreur ce week-end / AP
Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet, une attaque tragique a frappé la paroisse Bienheureuse Anuarite à Komanda, en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Au moins 40 civils ont perdu la vie, et quinze autres ont été blessés, selon un bilan provisoire. Cette incursion meurtrière est attribuée aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe lié à l’État islamique.
L’attaque a eu lieu vers 1h00 du matin, alors qu’une trentaine de fidèles se rassemblaient pour préparer une « croisade eucharistique », une cérémonie religieuse prévue pour le dimanche. Les assaillants ont ouvert le feu à bout portant sur les chrétiens, utilisant des armes à feu et des machettes pour perpétrer ce massacre au sein même de l’église.
Christophe Munyanderu, coordonnateur de la Convention pour le respect des droits de l’homme, a exprimé son indignation face à cette violence inouïe : « Ils ont tiré à bout portant sur les chrétiens. C’est un acte inacceptable qui doit être condamné avec la plus grande fermeté. »
Jean Katho Toyabo, chef coutumier de Komanda, a également rapporté que plusieurs jeunes ont été enlevés lors de cette attaque, et que des maisons ont été incendiées. Ce dimanche matin, les corps des victimes gisaient encore sur le sol, tandis que les églises restaient fermées, témoignant de l’horreur de la nuit précédente.
Dans un communiqué publié en début de semaine, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a fermement condamné cette attaque, ainsi que d’autres violences récentes attribuées aux ADF, qui ont causé la mort de 82 civils en Ituri et dans le Nord-Kivu depuis le début du mois de juillet.
Cette tragédie souligne une fois de plus la nécessité d’une action concertée pour protéger les civils et mettre fin à l’impunité des groupes armés dans la région. Les appels à la paix et à la sécurité se font de plus en plus pressants alors que la population continue de vivre dans la peur et l’incertitude.
Thom Biakpa