Rebondissement dans l’affaire relative à la disparition de Martinez Zogo, le Cameroun son pays d’origine en ébullition.
Pour rappel, le corps sans vie du Directeur de la station de radio Amplitude FM avait été découvert le 22 Janvier dernier soit 5 jours après sa disparition. Le gouvernement avait annoncé que son corps aurait manifestement subi d’importants sévices.
Martinez Zogo était connu pour son émission “Embouteillages” qui avait pour caractère principal de lever le tabou sur des sujets sociaux, qui touchent surtout la manière de gérer des dirigeants de son pays le Cameroun.
À l’annonce de son assassinat, les premières pistes ont conduit à un puissant homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, réputé proche des dirigeants de l’Etat camerounais.
Ce dernier avait été indexé par Martinez Zogo quelques temps avant son assassinat, au cours de son émission. Il lui reprochait des actes de corruption et de blanchiment d’argent.
Il faut signifier que Amougou Belinga n’a pas été le seul inculpé , 20 suspects avaient été arrêtés mais il demeure néanmoins le plus important.
À la suite donc de ces arrestations le gouvernement camerounais avait rassuré l’ensemble du peuple camerounais sur la poursuite des enquêtes.
De ces enquêtes il en est ressorti l’inculpation le 04 Mars dernier de Jean-Pierre Amougou Belinga, Leopold Maxime Eko Eko, Justin Danwe par le tribunal militaire de Yaoundé. Ils ont été incarcérés à la prison principale de Kondengui.
Jean-Pierre Amougou, lui est inculpé pour « complicité de torture ».
Pour ce qui est de Justin Danwe, lieutenant-colonel de la Direction Régionale de la Recherche Extérieure(DRGE), il lui est reproché la direction du kidnapping avec l’aide d’un commando, il est donc poursuivi pour « filature, enlèvement et torture ».
Léopold Maxime Eko Eko commissaire divisionnaire également à la DRGE est quant à lui soupçonné d’avoir été informé de l’opération.
Dans le cadre de ces arrestations, des perquisitions ont été effectuées par les gendarmes du Secrétariat D’Etat à La Défense (SED), parmi elles l’Institut Supérieur des Sciences Arts et Métiers(ISSAM) appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga.
Bien avant cette perquisition, le 09 Février dernier l’un de ses immeubles l’avait été aussi.
Les enquêtes se poursuivent, la justice camerounaise semblant décidée à élucider les conditions d’assassinat du journaliste Martinez Zogo et les commanditaires.
Entre temps l’épouse du journaliste dit avoir fait l’objet de menaces. Des mesures de protection ont donc été prises pour assurer la sécurité de la famille.