Une pirogue transportant des migrants interceptée par des commando-marins sénégalais/ Seneweb
Dans la nuit du 8 au 9 juillet, l’armée sénégalaise a intercepté 201 migrants tentant de quitter le Sénégal pour l’Espagne, dans le delta du Sine Saloum, une zone qui est devenue un point de départ privilégié pour l’émigration clandestine au cours de l’année écoulée.
L’opération a été menée par la marine sénégalaise, qui patrouillait dans la région. Les forces ont découvert un groupe de 69 personnes rassemblées sur la terre ferme, composé majoritairement d’hommes, mais incluant également des femmes et des enfants. Parallèlement, 132 autres migrants ont été trouvés cachés dans une pirogue, prête à prendre la mer en direction des îles Canaries.
Le Sine Saloum, avec ses nombreux bras de fleuves et ses bolongs, constitue un environnement complexe et difficile à surveiller, ce qui en fait un lieu de départ de plus en plus fréquenté par les candidats à l’émigration. En réponse à cette situation, la marine sénégalaise a installé l’année dernière une station de surveillance à Foundiougne, une ville située à l’entrée du parc naturel, dans le but de freiner cette hémorragie migratoire qui affecte les côtes sénégalaises et les zones de pêche.
Cette interception souligne les défis croissants liés à l’émigration clandestine depuis le Sénégal, un phénomène qui inquiète les autorités et les ONG de protection des migrants, telles qu’Horizons sans frontières. Les efforts pour contrôler cette situation se poursuivent, alors que de nombreux migrants continuent de risquer leur vie en quête d’un avenir meilleur.
Thom Biakpa