Ousmane Sonko est plus que jamais déterminé à briser tous les obstacles qui se dressent sur son chemin, dans sa marche vers la magistrature suprême du Sénégal. Ce mardi, la cellule de communication du parti de l’opposant sénégalais a annoncé que Ousmane Sonko a déposé son dossier de candidature auprès du conseil constitutionnel en vue des présidentielles de février 2024.
Le leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), en décidant de déposer son dossier de candidature, fait ainsi fi de son bras de fer avec l’Etat sénégalais qui dure depuis au moins 2 ans. Mieux, il contourne l’administration sénégalaise, notamment la direction générale des élections qui lui refuse la délivrance de la fiche de parrainage et tous les documents nécessaires dont l’attestation du versement de sa caution de candidature. Cette pièce importante, est toujours bloquée à la Caisse de dépôt et consignations.
Malgré tout, Ousmane Sonko refuse de s’appitoyer sur son sort ou de croiser les bras à attendre une éventuelle délivrance providentielle. Il a choisi de forcer le destin, en prenant désormais appui sur la justice, face à un Etat cherchant selon lui, à l’écarter du prochain scrutin.
Ses démêlés avec la justice qui rendent incertaine sa candidature
Condamné en juin à 2 ans pour débauche de mineur, Ousmane Sonko est en prison depuis juillet pour moult chefs d’inculpation. Le 29 juillet dernier, Abdoul Karim Diop, le procureur de la République a indiqué que « Ousmane Sonko est poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également vol. »
Abdoul Karim Diop a par ailleurs, énuméré plusieurs affaires concernant Ousmane Sonko notamment, celle du « commando », des « forces spéciales » ou encore du « combat final ».
Il s’en est suivi sa radiation des listes électorales. Mi-décembre, un juge du tribunal d’instance hors classe de Daka a relancé sa candidature en ordonnant sa réinscription sur les listes électorales, confirmant une décision rendue en octobre par le tribunal de Ziguinchor au Sud du pays qui avait été cassée par la Cour suprême. Mais les avocats de l’État ont annoncé un pourvoi en cassation de ce jugement. Ce qui pourrait le maintenir hors course de la présidentielle du 25 février 2024.
Mais en attendant, Ousmane Sonko a bel et bien déposé son dossier de candidature auprès du conseil constitutionnel. Cette démarche n’est qu’une étape parmi tant d’autres. D’ailleurs, tous les candidats avaient jusqu’au mardi 26 décembre à minuit pour déposer leurs candidatures. Les dossiers par la suite, vont être étudiés et déclarés conformes ou non aux exigences des lois électorales. La publication de la liste des dossiers conformes est prévenue pour le 22 janvier 2024.