Depuis 2015, le Burkina Faso a été confronté à une série de violences djihadistes, qui ont émergé au Mali et au Niger quelques années auparavant et se sont propagées au-delà de leurs frontières.
Le pays a également été le théâtre de deux coups d’État militaires en 2022.
Au cours des huit dernières années, ces violences ont causé la mort de plus de 10 000 personnes (civils et militaires), selon des ONG, et ont entraîné le déplacement de près de 2 millions de personnes.
Récemment, un acte odieux s’est produit le 20 avril dans la région nord du Burkina Faso, entraînant la mort d’au moins 150 civils, selon un communiqué publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Le village de Karma a été entouré par un grand nombre d’hommes armés vêtus d’uniformes militaires burkinabés tôt le matin du 20 avril, vers 7h30 précisément.
Certains villageois, ravis de voir les soldats, sont sortis de chez eux pour les accueillir. Malheureusement, cette joie a été brutalement interrompue lorsque les premiers coups de feu ont retenti, causant les premières victimes.
Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a demandé de ne pas tirer de conclusions hâtives concernant l’implication de l’armée dans le massacre de Karma (nord) le 20 avril, perpétré par des hommes en uniforme militaire et a rappelé que l’armée avait perdu des véhicules blindés ainsi que des pick-up lors des attaques menées par des djihadistes dans le pays.
Il a également souligné qu’il était préférable d’attendre que les enquêteurs fassent leur travail avant de porter des accusations. Le procureur de Ouahigouya, a donc ouvert une enquête à ce sujet.
L’attaque dont il est question survient plus de trois mois après que le président ait demandé le retrait de l’armée française du territoire burkinabé.
Le président, après avoir salué une coopération avec la Corée du Nord pour l’acquisition d’équipements militaires, a affirmé avoir cherché des « alliés stratégiques » tels que la Russie et la Turquie.
Il a déclaré que le pays continuerait à acquérir des équipements majeurs auprès de ces pays et qu’il coopérerait avec ceux qui souhaitent aider le Burkina Faso dans sa lutte contre les djihadistes.