Pipelines et station de traitement de gaz de la société FOXTROT International LDC
Une tentative d’incendie criminel visant une installation gazière de Foxtrot, à Avagou, dans la commune de Jacqueville, a été déjouée dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 octobre 2025. Le parquet d’Abidjan a rapidement réagi, qualifiant les faits de « terrorisme de particulière gravité », compte tenu de la nature du site visé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, des individus non identifiés ont tenté de mettre le feu à une chambre de transfert de gaz de la société Foxtrot. L’intervention rapide des forces de sécurité a permis de maîtriser la situation avant qu’elle ne provoque des dégâts majeurs, évitant ainsi une catastrophe industrielle et environnementale.
Dans un communiqué, le procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête afin d’identifier les auteurs et de déterminer leurs motivations. Il a rappelé l’engagement des autorités à protéger les infrastructures stratégiques et à prévenir tout acte susceptible de compromettre la sécurité nationale.
Cet incident intervient dans un contexte déjà marqué par de fortes tensions politiques et sociales à la veille de l’élection présidentielle du 25 octobre. À quelques jours du scrutin, la question de la sécurité des installations publiques et économiques se pose avec acuité.
Ces dernières semaines, plusieurs épisodes inquiétants ont été enregistrés : le lundi 20 octobre, un incendie a ravagé 13 bus de la SOTRA à Koumassi, alimentant les spéculations sur une possible série d’actes de déstabilisation. L’enquête est toujours en cours pour déterminer l’origine exacte de ce sinistre.
L’affaire Foxtrot, tout comme l’incendie de la SOTRA, met en lumière la fragilité des infrastructures stratégiques dans un climat électoral sous haute surveillance. Elle rappelle, surtout, qu’en période de tension politique, la stabilité d’un pays se mesure autant à la sécurité de ses sites vitaux qu’à la sérénité de son espace public.




