Le Burkina Faso est un pays sahélien à faible revenu et aux ressources naturelles limitées. Son économie est principalement basée sur l’agriculture, même si les exportations d’or sont en hausse.
Plus de 40% de la population du Burkina Faso vit en dessous du seuil de pauvreté et est poussée à quitter son domicile en raison des chocs et des conflits.
Une grande partie de la population a besoin d’une aide d’urgence : plusieurs communautés ont été coupées du reste du pays et confrontées à la famine en raison de l’insécurité croissante et des blocus. Les travailleurs humanitaires ont du mal à atteindre les personnes qui ont besoin d’aide et le montant de l’aide humanitaire ne suffit pas.
En conséquence, plus de 2,6 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire grave dans le pays, et 3,5 millions de personnes, soit 16 % de la population, pourraient être touchées si des efforts de secours ne sont pas mis en œuvre.
Le jeudi 9 février dernier, le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé une aide d’urgence de 80 millions de dollars (75 millions d’euros) au Burkina Faso pour aider le pays à faire face à la crise alimentaire qui s’est aggravée depuis la détérioration de la situation sécuritaire, l’incertitude politique et la hausse des prix des denrées alimentaires en raison du conflit en Ukraine.
Ce financement de 80 millions de dollars, soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI, équivaut à 60 millions de droits de tirage spéciaux (DTS), l’unité de compte du FMI basée sur un panier de cinq principales devises internationales.
Cette aide aura pour objectif de « soutenir les mesures visant à fournir une aide d’urgence aux ménages en situation d’insécurité alimentaire aiguë », a déclaré Martin Schindler, représentant de la délégation du FMI alors en déplacement au Burkina du 31 janvier au 8 février.
Cette assistance intervient dans un contexte particulier pour le Burkina Faso, qui tente de restaurer l’intégrité de son territoire menacé par des groupes armés qui attaquent le nord du pays.
Le Burkina Faso n’a pas été le seul pays à recevoir de l’aide venant de l’institution de Bretton Woods : plusieurs autres pays tels que la Guinée, le Soudan du Sud et le Malawi ont déjà bénéficié de l’aide du FMI à travers ce nouveau guichet d’urgence.
En plus de cet appui, le gouvernement burkinabé pourrait porter sa croissance économique à 6% d’ici la fin de l’année 2023, en misant davantage sur la production minière et les bonnes performances agricoles dans le cadre de la réduction des attentats terroristes.