Un événement tragique s’est produit récemment en Afrique centrale, plus précisément au Gabon.
Le ferry Esther Miracle, acheté et mis en service sur cette ligne par la compagnie privée Royal Cost Marine (RCM) en novembre dernier, a fait naufrage.
Sur les 161 passagers et membres d’équipage à bord, seulement 124 ont été secourus.
Ce navire mixte transportait des passagers et du fret entre la capitale gabonaise Libreville et le port pétrolier de Port-Gentil.
Le naufrage s’est produit à proximité de l’entrée du golfe qui abrite Libreville, à environ 10 km de la côte. Des médias locaux, des familles des victimes et des collectifs de la société civile ont mis en cause la vétusté du navire et son inadaptation pour le transport de passagers.
Les survivants du naufrage ont rapporté dans différents médias qu’ils n’avaient pas reçu de consignes de l’équipage lors de l’évacuation et qu’ils étaient restés plusieurs heures dans l’eau en s’accrochant à des bateaux pneumatiques de secours qui prenaient l’eau ou à leurs bouées de sauvetage.
Les premiers secours sont finalement arrivés, notamment des pirogues et une barge appartenant à une compagnie privée.
Quelques jours après l’incident, les 124 rescapés du naufrage ont formé un collectif et demandent des actions immédiates. Ils souhaitent récupérer leurs pièces d’identité qu’ils ont perdues lors du naufrage et veulent que justice soit rendue pour les négligences ayant entraîné la tragédie.
Certains rescapés affirment que les consignes de sécurité n’ont pas été données correctement, que les gilets de sauvetage n’étaient pas adaptés à la situation et que l’équipage a sauvé d’abord les membres de l’équipage avant les clients.
Le collectif demande que les responsables de la compagnie Esther Miracle soient tenus pour responsables, notamment en ce qui concerne les documents d’identité des rescapés qui ont tout perdu.
Des enquêtes administrative et judiciaire ont été lancées suite à l’incident, mais aucune information n’a été divulguée à ce stade.
Le parquet a simplement annoncé des gardes à vue sans donner plus de détails. De nombreuses voix, notamment celles des familles des victimes, de l’opposition et des groupes de la société civile, ont réclamé la démission de Brice Paillat, en plus de la suspension de quatre hauts fonctionnaires de l’administration de la Marine marchande et des Affaires maritimes annoncée par le gouvernement.
Des fonctionnaires et responsables de la compagnie propriétaire du navire sont également en garde à vue.
Ainsi, le 16 mars dernier, Brice Paillat a présenté sa démission en tant que ministre des Transports au président de la République, et sera remplacé par le ministre délégué aux Transports qui assurera l’intérim et la gestion des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau ministre.
Plusieurs mesures peuvent être prises par les gouvernements pour réduire le nombre de naufrages maritimes.
Ces mesures incluent le renforcement des contrôles et des inspections de sécurité des navires, la formation et la sensibilisation des équipages de navires et des responsables de la sécurité maritime.
En outre , les autorités des transports maritimes gagneraient à établir des plans d’urgence pour les opérations de secours, afin de limiter les pertes en vie humaines en cas de naufrage.