Le tribunal correctionnel de Dakar a condamné le 30 mars dernier Ousmane Sonko à deux mois de prison avec sursis et à verser une somme de 200 millions de Franc CFA de dommages et intérêts au ministre du tourisme Mame Mbaye Niang.
L’opposant politique était poursuivi pour diffamation par le ministre, qui est également membre du parti au pouvoir.
Cette décision de justice a été accueillie avec un soulagement mitigé, car elle permet à Ousmane Sonko de conserver son éligibilité pour la présidentielle de 2024.
Si la peine avait été plus lourde, il aurait risqué de voir son nom retiré des listes électorales pour une durée de cinq ans, conformément au code pénal.
Néanmoins, cette décision ne règle pas tous les problèmes de l’opposant, qui fait également face à des accusations de viol qu’il conteste.
Cette affaire est toujours en cours et pourrait potentiellement affecter sa candidature à l’élection présidentielle.
Le procès de M. Sonko a été marqué par des tensions importantes dans la capitale sénégalaise, Dakar, où un important dispositif de sécurité a été déployé.
De nombreux commerces et banques ont fermé leurs portes en raison du risque de troubles. Les autorités craignaient des manifestations violentes, d’autant plus que le pays est actuellement confronté à une crise économique et sociale.
Malgré tout, cette décision de justice pourrait temporairement apaiser les tensions politiques dans le pays, qui ont augmenté ces dernières semaines.
Le maintien de l’éligibilité d’Ousmane Sonko est un soulagement pour ses partisans, qui le considèrent comme le principal opposant au président Macky Sall.
Il est considéré comme un candidat sérieux pour la présidentielle de 2024, et son éventuelle exclusion des listes électorales aurait eu un impact important sur la vie politique du pays.