La campagne présidentielle au Rwanda bat son plein / AFP
La campagne électorale pour les scrutins présidentiel et parlementaire du 15 juillet prochain au Rwanda a débuté ce samedi 22 juin 2023. Les 9 millions de Rwandais inscrits sur les listes électorales ont trois semaines pour faire leur choix parmi les trois candidats déclarés à l’élection présidentielle.
Il s’agit du président sortant Paul Kagame, à la tête du Front Patriotique Rwandais et au pouvoir depuis 24 ans, Frank Habineza, du Parti Démocratique Vert, et l’indépendant Philippe Mpayimana. Ce trio, rappelons-le, s’est déjà affronté lors du scrutin de 2017 qui a vu le triomphe de Paul Kagame.
Le candidat du Front Patriotique Rwandais part donc logiquement avec la faveur des pronostics, puisqu’il retrouve ses deux challengers qu’il connaît très bien et qui, de l’avis de plusieurs observateurs, ne pèsent pas lourd. Paul Kagame, qui dirige le Rwanda depuis 24 ans, est crédité de plusieurs réalisations qui font de lui un candidat difficile à battre. Il est, en effet, celui qui a mis fin au génocide des Tutsis en juillet 1994. Élu par le parlement pour remplacer Pasteur Bizimungu en 2000, le président du Front Patriotique Rwandais a remporté ensuite les élections au suffrage universel de 2003, 2010 et 2017, avec plus de 90% des voix.
Frank Habineza, du Parti Démocratique Vert, lors du dernier scrutin présidentiel n’a recueilli que moins de 2% des voix. Le candidat indépendant Philippe Mpayimana a lui obtenu seulement 0,72% des voix.
Au Rwanda, le mandat présidentiel depuis 2015 est passé de 7 à 5 ans avec un maximum de deux mandats, suite à une révision constitutionnelle votée par référendum. Ce changement a remis à zéro le nombre de mandats du président Kagame, lui permettant, en cas de réélection le 15 juillet prochain, de potentiellement rester au pouvoir jusqu’en 2034.
La révision constitutionnelle prévoit également que les élections présidentielles et législatives soient couplées, et c’est la première fois que le Rwanda va vivre cette expérience.
Plus de 500 candidats briguent les 80 sièges de députés. Parmi eux, 56 seront directement élus par les électeurs au scrutin proportionnel de liste. Les 27 autres sièges sont réservés aux femmes, aux jeunes et aux personnes handicapées.
Thom Biakpa
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